Dernier pas avant la mise en place de l'accès aux antiviraux d’action directe à tous les patients atteints d’hépatite C, la Haute Autorité de santé vient de publier un rapport qui recommande cet accès universel. Dans le même temps, le Zepatier, nouveau venu sur ce marché, devrait avoir un prix public de 38 % inférieur à ses concurrents déjà commercialisés.
La Haute Autorité de santé (HAS) a publié le 6 décembre son rapport d’évaluation des antiviraux d’action directe (AAD) dans le traitement de l’hépatite C. Elle préconise d’étendre l’accès à ces traitements à tous les patients atteints de cette affection, et indique les schémas thérapeutiques préférentiels en fonction de génotype du patient. Par ailleurs, la HAS indique que le profil de tolérance des différents AAD a été globalement satisfaisant, mais que certains signaux ont été identifiés (réactivation du VHB, récidive précoce de carcinome hépatocellulaire, interaction avec l’amiodarone) qui doivent être pris en compte dans la stratégie thérapeutique. À la suite de cet avis, le ministère de la Santé devrait autoriser l’accès au traitement par AAD pour tous. Mais il reste encore à négocier les prix de ces médicaments très onéreux avec les laboratoires.
L'arrivée de produits concurrents sur ce marché pourrait faciliter des baisses de prix. Par exemple, le Zepatier, du Laboratoire MSD, sera commercialisé « au prix de 28 732 euros pour un traitement de 12 semaines », dévoile le président de MSD France, Cyril Schiever. Ce prix, qui doit être publié dans les jours qui viennent au « Journal officiel », représente un rabais de près de 38 % par rapport au prix public de l'Harvoni du laboratoire américain Gilead (46 000 euros), traitement actuellement le plus utilisé. Cependant, cet avantage financier apparaît léger, d’autant plus si on compare Zepatier avec Harvoni qui, pour certains patients avec une charge virale moindre, peut être administré pendant seulement 8 semaines, pour un montant de 30 667 euros.
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