La santé, en souffrance depuis de nombreuses années dans notre pays, est l’une des priorités affichées par le nouveau Premier ministre. Pour joindre les actes à la parole, Gabriel Attal a annoncé, à l’occasion d’une visite au CHU de Dijon le 13 janvier, un investissement de 32 milliards d'euros supplémentaires sur les cinq ans à venir pour la santé et l’hôpital public. Le nouveau locataire de Matignon a par ailleurs promis que le prochain PLFSS serait un « budget historique pour l’hôpital public » destiné à rattraper des « décennies de sous-financement ».
Les Libéraux de santé, intersyndicale présidée par Philippe Besset, par ailleurs à la tête de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ont pris acte des déclarations du Premier ministre et salué « le volontarisme du nouveau chef du gouvernement en matière de santé ». Néanmoins, ces seuls engagements ne sauraient suffire aux Libéraux de santé, qui incitent très fortement Gabriel Attal à ne pas négliger les professionnels de santé de ville. « Les soins de ville souffrent eux aussi, depuis plusieurs décennies, d’un sous-investissement responsable des difficultés d’accès aux soins actuelles, qui mérite d’être corrigé », rappellent-ils avant de demander des mesures concrètes. « La modernisation des soins de ville est consubstantielle à la réhabilitation des hôpitaux pour mettre en œuvre le virage domiciliaire au cœur de la stratégie de santé. Cette transformation, indispensable pour faire face à l’accroissement des besoins de soins liés au vieillissement de la population, impose des investissements », soulignent les Libéraux de santé. L’intersyndicale appelle donc le Premier ministre « à se mobiliser aussi sur les soins de ville et à préciser le niveau des investissements qu’il prévoit sur ce secteur » et se propose de le recevoir lors de son prochain déplacement.
Les annonces de Gabriel Attal sur cet investissement de 32 milliards d’euros ont également suscité de nombreuses réactions, beaucoup moins positives, d’autres acteurs du monde de la santé. Les syndicats hospitaliers ont notamment dénoncé une communication « trompeuse », les montants évoqués par Gabriel Attal étant déjà prévus avant sa prise de fonction. Dans la foulée des déclarations du Premier ministre, Matignon a d’ailleurs précisé que cette somme de 32 milliards d’euros correspondait en effet « à la hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale ». Comme l’ont donc signalé plusieurs syndicats hospitaliers, l’annonce de Gabriel Attal n’en était pas vraiment une.
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