Dans la foulée de la présentation du nouveau plan triennal de lutte contre les pénuries de médicaments, Catherine Vautrin a visité mercredi soir le site de production du groupe pharmaceutique GSK de Mayenne. Le lendemain, la ministre s’est exprimée au sujet du vaccin Arexvy, produit par GSK. Ce traitement, qui a obtenu son autorisation de mise sur le marché européenne en juin, est déjà commercialisé en France pour les plus de 60 ans. Néanmoins, il n’est toujours pas pris en charge par l’assurance-maladie et est aujourd’hui vendu à un prix prohibitif, plus de 200 euros. Une situation qui pourrait bientôt évoluer selon Catherine Vautrin, qui évoque un remboursement possible dès l’automne prochain. « Pour être remboursé, il faut que l'efficacité thérapeutique soit validée par la Haute Autorité de santé », précise-t-elle toutefois. Un avis que la HAS devrait rendre « cet été », ajoute-t-elle.
Catherine Vautrin fonde d’ailleurs beaucoup d’espoir sur ce nouveau médicament, alors que l’on estime que 5 000 à 10 000 personnes âgées décèdent chaque année en France des suites d’une maladie des voies respiratoires inférieures due au virus respiratoire syncytial (VRS). « Ce nouveau vaccin va protéger effectivement les personnes de 60 ans et plus avec une lutte contre les maladies respiratoires. Ce qui est très important, c'est que ces infections sont très courantes l'hiver et en plus, elles sont très contagieuses », rappelle la ministre. En plus de sauver des vies, le vaccin Arexvy pourrait aussi avoir une autre vertu selon elle. « Ce sont autant de personnes qui, vaccinées, n'auront peut-être pas recours à des antibiotiques », souligne Catherine Vautrin. Une donnée importante alors que les pénuries d’antibiotiques se multiplient ces dernières années. La ministre a enfin annoncé que le vaccin Arexvy serait prochainement produit sur le sol français, dans l’usine GSK de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord.
Un autre traitement préventif contre les formes graves d’infection par le VRS pour les personnes de plus de 60 ans et les femmes enceintes, Abrysvo (Pfizer), a par ailleurs été approuvé par le régulateur européen l’été dernier. Il pourrait être disponible sur le marché français l’automne prochain.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires