Les « puffs », ces cigarettes électroniques jetables très populaires auprès des jeunes, seront soumises à une taxe de 6 euros par millilitre, afin d'augmenter leur prix et réduire leur popularité.
Dans le cadre des discussions sur le budget de la Sécu 2023, le Sénat a voté mardi une taxe à effet dissuasif sur les cigarettes électroniques jetables, par 297 voix contre 42. Ce texte ne s'appliquera pas aux cigarettes électroniques classiques, qui sont déjà interdites aux mineurs.
Pour la sénatrice Catherine Procaccia (Les Républicains), auteur de l'amendement, « Il faut empêcher les jeunes de commencer à vapoter, à fumer ». Un but qu'elle espère atteindre avec cette taxe, qui devrait faire grimper le prix de ces cigarettes électroniques jetables, qui se vendent actuellement entre 8 et 12 euros les 500 bouffées. En effet, beaucoup de personnes considèrent les cigarettes électroniques jetables – dont la publicité en ligne a récemment été interdite – comme une porte d'entrée vers le tabagisme.
La ministre Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme) a jugé que l'amendement n'était « pas la bonne méthode », invitant les parlementaires à « dialoguer ensemble à Bercy », pour « proposer un cadre fiscal ». De son côté, Bernard Jomier (Parti socialiste) a soutenu que l'arme fiscale était l'arme par défaut, en attendant l’interdiction.
Sur ce sujet, à l'occasion du mois sans tabac, le Comité national contre le tabagisme (CNCT), s'était associé à l'Alliance contre le tabagisme (ACT) pour demander l'interdiction de la commercialisation de ces e-cigarettes, à cause de leur caractère addictif. Rappelons qu'avec l'alcool, le tabac est une des premières causes de cancers dans le monde.
Les puffs sont notamment dénoncées parce qu'elles ciblent spécifiquement les adolescents, avec des emballages colorés et des saveurs sucrées ou fruitées évoquant les chewing-gums.
Le Sénat a également voté l'indexation du prix des cigarettes sur l'inflation, annoncée début septembre par Élisabeth Borne, qui devrait faire passer le prix moyen des paquets à 11 euros en 2024.
Avec l'AFP
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