L'équipe de Neeltje van Doremalen a réalisé dix expériences impliquant les deux virus, SARS-CoV1 et SARS-CoV-2, dans cinq environnements différents : aérosol, plastique, acier inoxydable, cuivre et papier carton.
Si le virus est pulvérisé dans des gouttelettes via un nébuliseur, il est toujours capable d'infecter une personne pendant au moins trois heures. En trois heures, la titration passe de 103,5 à 102,7 TCID50 par litre (un TCDID représente la quantité de virus nécessaire pour infecter et détruire la moitié des cellules dans un milieu de culture).
Le SARS-CoV-2 est très stable sur des surfaces comme le plastique ou l'acier, plus que sur le cuivre ou le carton. Du virus viable était en effet toujours présent 72 heures après son application sur du plastique ou de l'acier, avec une titration qui restait supérieure à 100 TCID50. Sur le cuivre, il n'y avait plus de virus viable quatre heures après y avoir été déposé. Sur le carton, le SARS-CoV-2 avait disparu au bout de huit heures.
La stabilité du SARS-CoV-2 est très proche de celle du SARS-CoV1, indiquant que « les différences épidémiologiques de ces virus proviennent d'autres facteurs, notamment la plus forte charge virale dans les voies aériennes supérieures et le potentiel de personnes infectées par le SARS-CoV-2 à propager et transmettre le virus en étant asymptomatiques », indiquent les auteurs. Ces résultats suggèrent qu'une transmission via l'environnement est possible pour les deux coronavirus.
N van Doremalen et al. "NEJM". DOI: 10.1056/NEJMc2004973.
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