La faculté de médecine de Lille suspend son diplôme universitaire (DU) d'homéopathie pour l’année universitaire 2018-2019.
La faculté de médecine de Lille a suspendu son DU d'homéopathie pour l'année universitaire 2018-2019 « dans l'attente de la position de la Haute Autorité de santé (HAS) sur cette pratique », a annoncé le doyen de la faculté, Didier Gosset, dans un tweet. Il s'agit d'une position prise « dans le cadre d'une réflexion scientifique et pédagogique », indique le doyen. « Nous enseignons une médecine fondée sur les preuves - on tient à une rigueur scientifique, absolue, explique-t-il. Et force est de constater que l'homéopathie est une doctrine qui est restée en marge du mouvement scientifique, que les études sont rares sur l'homéopathie, qu'elles sont peu solides. Maintenir notre enseignement serait le cautionner ».
Le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) regrette cette décision et dénonce un « esprit de chasse aux sorcières qui tourne le dos à la vision d’une médecine intégrative et réconciliée, telle que la pratiquent les médecins homéopathes dans notre pays ».
Rappelons que le débat sur l'utilité de l'homéopathie a ressurgi avec vigueur en France en mars dernier, depuis la publication d'une tribune d'une centaine de médecins opposés à cette pratique et réclamant l'arrêt de sa prise en charge partielle par l'assurance-maladie (voir notre article « abonné »).
Des médecins favorables à l'homéopathie ont répliqué en portant plainte contre les signataires devant le Conseil de l'Ordre des médecins.
De son côté, le ministère de la Santé a saisi la HAS pour évaluer l'efficacité de l'homéopathie et le bien-fondé de son remboursement et attend son avis d'ici à la fin février.
Avec AFP
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