En visite ce mardi dans un collège de Jarnac, en Charente, le président de la République a annoncé la mise en place à la rentrée prochaine d'une campagne de vaccination gratuite contre le papillomavirus (HPV) pour tous les élèves de 5e.
En amont de cette visite menée aux côtés des ministres de la Santé et de l'Éducation nationale, Emmanuel Macron avait promis « une annonce décisive » visant à « éradiquer » le papillomavirus, responsable chaque année de plus de 6 300 nouveaux cas de cancers en France. Pour atteindre cet objectif ambitieux, tous les élèves de 5e, filles ou garçons, vont donc pouvoir être vaccinés gratuitement contre les infections à HPV au sein même de leur établissement scolaire et ce, dès la rentrée prochaine.
La vaccination HPV est déjà proposée dans les collèges de la région Grand Est depuis deux ans, dans le cadre d'une expérimentation. Selon les chiffres donnés par l'Élysée, 24 % des élèves de 5e ont été vaccinés à l'école la première année et 21 % la deuxième année. De bons résultats qui ont donc convaincu l'exécutif d'élargir cette possibilité à l'ensemble du pays. L'administration des doses sera assurée par des équipes médicales non scolaires.
Pour rappel, la vaccination HPV est aujourd'hui recommandée pour les filles et les garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans et reste possible jusqu'à 26 ans pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes. Les pharmaciens, eux, sont seulement autorisés à vacciner les patients de plus de 16 ans contre les infections à HPV.
Cette campagne de vaccination généralisée et gratuite dans les collèges entend permettre à la France de rattraper son retard sur de nombreux autres pays européens. Fin 2021, 45,8 % des filles de 15 ans avaient reçu au moins une dose de vaccin (et 37,4 % deux doses). Chez les garçons, seulement 6 % avaient reçu une dose à 15 ans. Loin de l'objectif de 80 % fixé par la stratégie décennale (2021-2030) de lutte contre les cancers.
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