L'agence régionale de santé de Nouvelle Aquitaine a signalé mercredi la progression de l'épidémie de rougeole qui sévit dans la région. Alors qu'elle comptabilisait 77 cas le 11 janvier dernier, elle évoque désormais 115 cas dont 32 hospitalisations et une admission en réanimation. La pathologie n'est plus circonscrite à l'agglomération bordelaise et ses campus universitaires puisqu'un nouveau foyer s'est déclaré à Poitiers et « d'autres départements pourraient potentiellement être concernés ». Elle appelle une nouvelle fois la population à vérifier son statut vaccinal et à se vacciner si nécessaire, la couverture vaccinale en Nouvelle-Aquitaine étant comprise entre 70,8 % et 81 %, largement insuffisante par rapport aux 95 % recommandés pour assurer la non-circulation du virus.
Une situation qui n'est pas propre à la France. L'Ukraine est actuellement confrontée à une flambée meurtrière due au taux de vaccination le plus bas du monde selon l'UNICEF. Depuis début janvier, 2 100 Ukrainiens ont été contaminés, trois sont décédés dont deux enfants. Dans la région d'Odessa, les autorités ont prolongé les vacances scolaires pour éviter les contaminations à l'école, tandis qu'à Kiev les enfants non vaccinés sont désormais refusés dans les établissements. D'où une ruée sur les vaccins dans la capitale ukrainienne où hôpitaux et centres médicaux vaccinent « trois à quatre fois plus » d'enfants que d'habitude. La pire épidémie recensée date de 2006 avec plus de 40 000 contaminations.
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