LA SEMAINE dernière, le Premier ministre, Manuel Valls, a pointé du doigt plusieurs branches professionnelles, dont l’officine, leur reprochant de ne pas avoir ouvert de négociations collectives, alors même qu’elles avaient bénéficié du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi). Des critiques rejetées par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Son vice-président, Philippe Besset, rappelle en effet que, concernant l’officine, le CICE a été reconnu comme l’une des compensations des baisses de rémunération du réseau, conséquences des mesures d’économies sur les médicaments votées lors des lois de financement de la Sécurité sociale successives. De plus, souligne-t-il, le CICE afférent à l’exercice 2013 n’a toujours pas été versé à toutes les officines (en fonction des dates de clôture d’exercice), alors même qu’il a été pris en compte par le ministère de l’Économie pour amortir les effets négatifs des baisses de prix des médicaments sur l’année 2014. Pour autant, la FSPF reste entièrement disposée à ouvrir des négociations dans le cadre du pacte de responsabilité. Elle vient ainsi de proposer à l’État de rénover le diplôme de préparateur. « Nous sommes prêts à étudier avec les organisations professionnelles de salariés le passage des années de formation des préparateurs de deux à trois ans, ce qui mécaniquement permettrait de créer 3 000 postes d’apprentis supplémentaires », explique Philippe Besset.
Le montant du CICE versé en 2014 (voire en 2015 pour certaines officines) s’élève à 80 millions d’euros, soit en moyenne environ 3 600 euros par pharmacie. L’an prochain, ce montant devrait représenter 130 millions d’euros.
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