La Haute Autorité de santé (HAS) a annoncé hier qu'elle publiera son avis concernant le statut de la prise en charge de l'homéopathie le 28 juin, après avoir auditionné les laboratoires concernés le 12 juin et adopté ledit avis le 26 juin.
Après plus d'un an de polémique sur le bien-fondé de l'homéopathie et de son remboursement, le calendrier est définitivement fixé. La HAS a déjà rendu un avis provisoire, qui aurait dû rester confidentiel mais qui a été ébruité dans les médias à la mi-mai. Ce premier avis s'orientait vers un déremboursement en raison de l'absence de preuve d'efficacité. Reste à savoir si l'avis définitif sera du même acabit, et si la décision politique suivra les recommandations scientifiques.
Car les conséquences économiques d'un déremboursement pourraient refroidir le gouvernement. Selon les Laboratoires Boiron, une telle décision menacerait directement 1 300 emplois sur les 2 500 postes en France. Ce qui a incité Bruno Lemaire, ministre de l'Économie, à évoquer, dans un courrier daté du 23 mai, un compromis en baissant le taux de remboursement de 30 à 15 %. C'est très exactement la « solution temporaire d'apaisement » proposée par Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Un compromis rejeté par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Les deux syndicats de pharmaciens craignent une flambée des prix après déremboursement, non seulement par la modification automatique du taux de TVA (10 % contre 2,1 % pour les médicaments remboursés), mais aussi par l'augmentation systématique des prix pratiquée par les laboratoires pour compenser les pertes de volume.
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