Avec l'aide du gouvernement français, le laboratoire britannique GSK va investir jusqu'à 350 millions d'euros d'ici à 2025 sur son site d'Évreux (Eure) afin de décarboner sa spécialité Ventoline.
Le géant pharmaceutique a décidé d'investir en France pour produire une version bas carbone de la Ventoline, son bronchodilatateur phare. Fabriquée à Évreux depuis 1973 (80 millions d'unités par an), la Ventoline est responsable de la moitié des émissions carbone mondiales du groupe. Aussi GSK s'est-il fixé comme objectif de réduire de 80 % ses émissions d'ici à 2030 et d'au moins 90 % d’ici à 2045 (par rapport à 2020).
Cette nouvelle formulation « bas carbone » de la Ventoline consiste à remplacer le gaz propulseur HFA 134 a (tétrafluoroéthane) utilisé dans les cartouches des inhalateurs, par du HFA 152 a (1,1-difluoroéthane), ce dernier présentant un pouvoir de gaz à effet de serre 1 500 fois inférieur. Cette transformation devrait diviser l'empreinte carbone du médicament par dix, passant de 28 kg de CO2 à 2,8 kg de CO2 par cartouche de Ventoline.
Avec ces 350 millions d'euros d'investissement, GSK installera trois lignes de production dédiées à la production de cette nouvelle formulation de Ventoline. « Bien sûr il y a de l'argent public qui va être mis dans cet investissement », a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire lors d'un déplacement sur le site d'Évreux, sans préciser l'ordre de grandeur de ce financement public. Une aide qui s’inscrit dans les politiques de soutien du gouvernement à la production de médicaments sur le territoire.
Ancien député de l'Eure, le ministre a également ajouté : « C’est une victoire industrielle pour la France et une victoire humaine pour les salariés. Cet investissement récompense le travail des employés de GSK d’Évreux. Il va créer de l’activité industrielle, réduire les émissions de carbone de nos médicaments et offrir de la Ventoline bas carbone aux patients de France et du monde entier. C’est un succès pour le site industriel France et notre stratégie de production de médicament. »
Cet investissement de 350 millions d'euros s'ajoute aux 400 millions d'investissements prévus d'ici à 2025 pour l'ensemble des trois sites du groupe (Évreux, Saint-Amand-les-Eaux et Mayenne) qui avaient été annoncés par GSK en février.
Avec l'AFP
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