Les sept Ordres et la ministre de la Santé ont signé aujourd'hui une charte pour la promotion de la vaccination des professionnels de santé. Profitant de l'occasion pour saluer l'engagement des officinaux dans la prévention antigrippale, Agnès Buzyn a également contesté la notion de « vaccin homéopathique ».
À l'occasion de la présentation détaillée de la campagne de vaccination antigrippale 2018-2019, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a salué l'implication des pharmaciens. Malgré cet engagement, le bilan pour la saison dernière reste en demi-teinte. Afin d'inverser la tendance, les pouvoirs publics, les institutions et les professionnels sont plus mobilisés que jamais. Pour preuve, la signature aujourd'hui d'une charte pour la promotion de la vaccination des professionnels de santé entre les sept Ordres et la ministre de la Santé. Agnès Buzyn insiste sur le « premier devoir déontologique » de tout soignant : ne pas faire de mal. « Or si on expose un patient, une personne âgée ou fragile, parce qu'on ne se fait pas vacciner, c'est potentiellement faire du mal. Au contraire, en se faisant vacciner, non seulement les professionnels de santé montrent l’exemple, mais surtout, ils protègent leurs patients. Leur engagement est primordial et je le salue. » Du côté du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP), sa présidente, Carine Wolf-Thal, s'est engagée à faire passer le message par le biais des conseils régionaux et annonce la présence d'un kiosque de vaccination à l'intention de tous les pharmaciens lors de la journée de l'Ordre, le 26 novembre prochain.
Interrogée sur l'intérêt du « vaccin homéopathique », Agnès Buzyn répond « ce n'est pas un vaccin », avant de passer la parole à la présidente du CNOP : « J'affirme haut et fort à tous les pharmaciens d'officine que l'homéopathie n'est pas un vaccin et j'invite les conseillers ordinaux à porter plainte contre tout pharmacien qui diffuserait de telles informations mensongères. » Bonne nouvelle cependant, selon une enquête de BVA pour la Caisse nationale d'assurance-maladie, 70 % des Français estiment que la vaccination contre la grippe est le premier geste de protection contre la grippe, 95 % savent qu'il s'agit d'une pathologie potentiellement grave et qui peut mener au décès (92 %). Néanmoins, des idées fausses circulent encore : 53 % considèrent le vaccin comme un risque, voire un danger pour la santé, et 52 % croient qu'il peut donner la grippe. Ce que le Dr Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l'unité Infections respiratoires et vaccination de l'agence Santé publique France, réfute fermement. « En aucun cas un vaccin antigrippal ne peut donner la grippe puisqu'il ne contient aucun virus vivant mais des bouts de virus tués. Les effets secondaires possibles sont surtout locaux, rougeur, induration, douleur sur le bras, et des céphalées transitoires bénignes. Il n'y a aucun effet secondaire grave rapporté avec les vaccins saisonniers ! »
* Menée du 17 au 24 septembre auprès de 2000 Français âgés de 18 ans et plus.
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