Particulièrement chargée, la 11e édition de la journée nationale des URPS pharmaciens abordait notamment les nouvelles missions officinales en matière de dépistage, dont les TROD angine et cystite. En effet, les conditions de réalisation, de formation et de rémunération font encore l’objet d’âpres négociations.
Pour le TROD cystite, la législation indique que le test urinaire doit se faire dans les sanitaires de la pharmacie, ce qui n’est pas forcément pratique pour les officines, puisqu’elles n’ont pas toutes des toilettes répondant aux normes à destination du public (notamment handicapé). « Pour l’instant, tout le monde outrepasse cette règle. Mais dans la nouvelle mouture du texte, cette phrase sera supprimée. Il sera donc possible, cette fois en respectant la réglementation, d’envoyer la patiente prélever l’échantillon chez elle, avant de revenir en officine pour que le pharmacien utilise la bandelette et réalise le test », explique Fabien Larue, directeur général du laboratoire AAZ.
Une rémunération trop faible
Autre pomme de discorde, le montant de la rémunération, pour l’heure fixé à 6 euros. Un montant jugé trop faible par les syndicats. Les négociations en cours portent sur une rémunération de 10 euros pour un test négatif et de 15 euros pour un test positif si le TROD est engagé sans ordonnance conditionnelle, par exemple à l’initiative du patient ou du pharmacien. En cas d’ordonnance du médecin, elle serait de 10 euros uniquement, peu importe le résultat du test. À tout cela s’ajoute une rémunération classique du pharmacien pour l’éventuelle délivrance d’antibiotiques suite au TROD.
Des formations encore absentes
Devenue obligatoire, la formation pour cette prescription d’antibiotiques – un autre combat de la profession – pose également problème, à cause de l’absence de texte réglementaire indiquant son contenu. « Les formations actuelles valident uniquement la réalisation des tests », note Fabien Larue. « Nous nous dirigeons vers une solution où les pharmaciens déjà formés à la réalisation des TROD devrons compléter leur formation initiale via un ou plusieurs modules supplémentaires réalisables en présentiel ou à distance. » Toutefois, rien n’est encore arrêté. La publication du texte est en effet prévue « avant l’été ». Ce qui peut mener jusqu’à fin juin…
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