LE 3e PLAN CANCER pour la période 2014-2019, présenté la semaine dernière par François Hollande, sera doté de 1,5 milliard d’euros. Il vise notamment à réduire les inégalités face à la maladie et à lutter contre le tabagisme. Parmi les objectifs fixés, il prévoit de doubler le nombre d’essais cliniques, de façon à ce qu’ils concernent tous les types de cancers, en particulier chez l’enfant. Concernant le tabagisme, première cause de mortalité par cancer, le forfait de sevrage tabagique sera triplé, passant de 50 à 150 euros pour les jeunes de 20 à 30 ans, les bénéficiaires de la CMU-C et les patients atteints de cancer. Le dépistage du cancer du col de l’utérus sera généralisé pour réduire de 30 % le nombre de décès en 10 ans. La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles sera doublée.
À l’annonce de ces orientations, le groupement Giropharm a réagi en rappelant qu’il avait renforcé la mobilisation de ses pharmaciens sur la prévention et l’accompagnement des patients et de leur famille depuis quatre ans. Ainsi, depuis 2010, les pharmaciens Giropharm mènent des campagnes de sensibilisation dans leurs officines et proposent des conseils pratiques sur le suivi du traitement selon les thérapies, l’accompagnement du patient (notamment face aux effets secondaires) et des conseils en nutrition. Les officinaux ont également mis l’accent sur certains cancers (du sein, de la peau, de la prostate, colorectal…). Pour atteindre un haut niveau de compétence, Giropharm propose des formations à ses adhérents et leurs équipes. En outre, une nouvelle « Opération Cancer » va voir le jour en juin prochain dans toutes les officines du groupement, précédée de formations dans 23 villes, sur le thème « L’équipe officinale face au patient atteint de cancer ». Ces réunions seront animées par des psycho-oncologues hospitalières.
Relais d’informations et de conseils.
D’autres acteurs de la chaîne du médicament participent activement à des actions contre le cancer. C’est le cas par exemple de Pharmagest (spécialiste de l’informatique officinale) qui, en mars 2013, a reconduit un partenariat mis en place deux ans auparavant avec la Ligue contre le cancer. Il a pu relayer des informations et des conseils en terme de recommandations pour la santé aux 8 400 pharmacies qu’il équipe, en mettant en avant une incitation à participer au dépistage du cancer colorectal. Au mois d’octobre, Pharmagest a aussi permis aux pharmaciens de participer à une nouvelle action d’information sur le cancer du sein, au travers d’une enquête visant à interroger les femmes de 50 à 74 ans sur leurs pratiques de dépistage. Selon les résultats, le pharmacien a remis une fiche conseil les invitant à en parler à leur médecin traitant ou leur gynécologue.
Enfin, la plupart des organismes de formation en pharmacie proposent des offres liées à la prise en charge du patient cancéreux à l’officine. C’est le cas de l’UTIP, qui met en place différents stages. Les grossistes-répartiteurs ne sont pas en reste. L’OCP a ainsi créé le Club des Spécialistes qui informe, forme et accompagne les pharmaciens qui se spécialisent dans les pathologies lourdes comme le cancer.
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