La France teste chaque semaine un peu plus que la précédente, mais dans le même temps les délais de validation des résultats s'allongent, comme le confirment les chiffres de la Direction des recherches, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES).
C'est une tendance qui justifie à elle seule le déploiement des tests antigéniques, notamment réalisés par les pharmaciens. Entre le 26 octobre et le 1er novembre, la part des tests RT-PCR validés en moins de 24 et 48 heures a « notablement diminué », souligne la DREES. Concrètement, « 42 % des tests qui ont été validés entre le 26 octobre et le 1er novembre ont été prélevés dans les 24 heures auparavant, contre 48 % entre le 19 et le 25 octobre ». De plus, « 80 % des tests qui ont été validés la semaine dernière ont été prélevés dans les 48 heures auparavant, contre 87 % la semaine précédente », précise le rapport de la DREES. En résumé, 20 % des patients venus se faire tester la semaine dernière ont dû attendre plus de deux jours avant de savoir s'ils étaient positifs ou non, ce qui n'est pas sans conséquence sur la diffusion du virus.
Des difficultés qui s'expliquent en partie par le nombre très important de tests RT-PCR que doivent analyser les laboratoires. Ainsi, « 2 186 600 tests ont été validés entre le 26 octobre et le 1er novembre, soit près de 270 000 tests supplémentaires par rapport à la semaine précédente », précise la DREES qui exploite les données du système d'information SI-DEP pour obtenir ces résultats.
Des disparités sont par ailleurs observées selon les régions. Le délai médian entre le prélèvement et la validation des résultats des tests est supérieur à 2,5 jours dans deux départements : la Lozère et la Haute-Marne. Ce délai médian est inférieur à 24 heures dans seulement 19 départements, dont le Nord qui est pourtant celui qui réalise le plus de tests RT-PCR au niveau national (environ 60 000 tests RT-PCR hebdomadaires).
La DREES rappelle enfin que « suite à des difficultés techniques, tous les tests validés entre le 26 octobre et le 1er novembre ne sont pas remontés dans les exports », qu'elle a reçus. Ce qui a entraîné « une très légère sous-estimation du nombre de tests validés sur la fin de semaine ».
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