L’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) vient de rendre ses premières conclusions sur les complications graves survenues chez quatre patients du CHU de Nantes traités pour un lymphome.
Que s’est-il passé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes entre le 10 et le 13 novembre 2016 ? Durant ces quatre jours, trois patients atteints de lymphomes vont décéder à la suite de complications graves survenues après avoir reçu un traitement par chimiothérapie intensive avant auto-greffe. Un quatrième a présenté les mêmes signes, mais a survécu. Un cinquième patient, également traité par chimiothérapie, n’a, lui, présenté aucun signe particulier.
Dans ce contexte, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait saisi l’IGAS le 17 novembre. Deux semaines plus tard, les inspecteurs sanitaires rendent leurs premières constatations. Selon eux, « à ce stade des investigations et compte tenu des éléments dont elle a pu disposer, la mission ne relève aucun écart permettant d’expliquer les complications graves observées chez ces quatre patients, concernant les indications, les contre-indications, les prescriptions, les reconstitutions, les administrations et la surveillance des traitements de chimiothérapie ». Les investigations vont donc se poursuivre. Il s’agit notamment d’expliquer l’apparition d’une myocardite aiguë chez les quatre patients alors que, selon l’IGAS, « ni ce type ni ce taux de complication n’est décrit dans la littérature internationale qu’elle a pu obtenir » concernant les produits administrés aux malades.
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