EN 2013, le remboursement du dispositif de PPC avait été au cœur d’une polémique. Un arrêté du 22 octobre 2013 finalement suspendu par le Conseil d’Etat, avait conditionné son remboursement par l’assurance-maladie à une bonne observance.
La HAS a évalué la place des dispositifs médicaux disponibles : pression positive continue (PPC) et orthèses d’avancée mandibulaires (OAM) dans la prise en charge du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). La Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) a évalué les dispositifs de pression positive continue (PPC) dans le cadre de la révision des catégories homogènes des dispositifs médicaux et précisé la place de chacun des dispositifs dans la stratégie thérapeutique. L’évaluation a été complétée par celle de la Commission évaluation économique et de santé publique (CEESP) qui s’est fondée « un modèle économique original », explique le HAS, comparant l’efficience des différents traitements en fonction de la gravité du SAHOS, léger et modéré.
Traiter les SAHOS modérés ou sévères.
Ces évaluations ont conduit à un nouveau critère pour le choix du traitement. Ce dernier « se définit en fonction des symptômes et de la sévérité du syndrome, mesuré par l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) ». La HAS recommande de traiter les patients dont le SAHOS est modéré ou sévère, c’est-à-dire avec un IAH qui dépasse 15 (plus de 15 événements de type apnée/hypopnée) et qui présente au moins trois des symptômes suivants : somnolence diurne, ronflements sévères et quotidiens, sensation d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil, fatigue diurne, nycturie, céphalées matinales.
Quant au choix du dispositif médical, il « dépend de la sévérité des symptômes », précise la HAS. La PPC est recommandée en première intention lorsque l’IAH est supérieur à 30, et lorsque l’IAH est compris entre 15 et 30, en présence d’un sommeil de mauvaise qualité (au moins 10 micro-éveils par heure de sommeil) ou d’une maladie cardiovasculaire grave associée (hypertension artérielle résistante, fibrillation auriculaire récidivante, insuffisance ventriculaire gauche sévère ou maladie coronaire mal contrôlée, antécédent d’accident vasculaire cérébral). « Dans toutes ces situations, l’OAM est une alternative en cas de refus ou d’intolérance à la PPC », indique la Haute Autorité.
L’orthèse d’avancée mandibulaire est recommandée en première intention lorsque l’IAH est compris entre 15 et 30 en l’absence de maladie cardiovasculaire grave associée. L’évaluation a montré qu’elle était, dans ce cas, plus efficiente que la PPC.
« Les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées, quelle que soit la gravité du syndrome, dans tous les cas », conclut la HAS.
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