À la demande du Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, l’Institut national du cancer (INCa) a défini les patients ultra-prioritaires à la vaccination contre le Covid-19. Soit environ 84 000 personnes.
Dans le cadre de la priorisation vaccinale contre le Covid-19, l’INCa a été saisie pour définir les publics prioritaires parmi les 3,8 millions de moins de 75 ans ayant ou ayant eu un cancer et pouvant se faire vacciner depuis le 18 janvier. Dans son avis rendu public hier, l’Institut recommande la « vaccination immédiate » des patients de plus de 16 ans atteints d’hémopathies malignes et de cancers solides.
En cas d’hémopathie maligne, sont désignés ultra-prioritaires :
• les patients ayant reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, à plus de 3 mois et moins de 3 ans de leur allogreffe, en l’absence de maladie du greffon de l'hôte (GVHD) aiguë ou chronique non contrôlée
• les patients traités activement (y compris les traitements d’entretien) pour une hémopathie aiguë (myéloïde ou lymphoïde) quel que soit leur âge dès lors que leur programme de soins ne s’effectue pas majoritairement en hospitalisation prolongée
• les patients traités activement pour un myélome multiple, un lymphome T, un lymphome B diffus à grandes cellules, un lymphome folliculaire, une leucémie lymphoïde chronique, en première et deuxième lignes de traitement pour ces pathologies
• les patients pour lesquels l’une des pathologies précédemment citées vient d’être diagnostiquée et qui doivent être placés à court terme en traitement actif
La réalisation du protocole complet de vaccination doit se poursuivre en parallèle de la mise en traitement, sans retarder le traitement de la pathologie maligne, une efficacité rapide et significative après la première injection des vaccins actuellement disponibles ayant été rapportée.
En cas de cancer solide, sont désignés ultra-prioritaires :
• les patients dont les traitements de la néoplasie sont entrepris à visée curative, à l’exclusion des tumeurs cutanées basocellulaires
• les patients en traitement actif, sans visée curative, par chimiothérapie de première ou deuxième ligne
• les patients recevant une radiothérapie pour une tumeur intrathoracique primitive incluant un volume pulmonaire important, une radiothérapie incluant un grand nombre d’aires ganglionnaires thoraciques et/ou abdominopelviennes et/ou un grand volume de tissus hématopoïétiques.
Plus de 160 000 patients atteints d’un cancer sont ainsi considérés comme ultra-prioritaires. Compte tenu des traitements en cours, « la population d’intérêt peut être estimée à 84 000 personnes initiant leur vaccination le premier mois ». L’INCa rappelle que « cet avis ne se substitue pas à la connaissance particulière de l’état du patient atteint de cancer par les équipes médicales qui les suivent. La relation médecin-patient, dans le processus de décision partagée conduisant à la vaccination, reste essentielle ».
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