Après avoir signé un protocole d’accord fin avril pour une nouvelle convention, les syndicats d’officinaux et l’assurance-maladie reprennent les discussions dès la semaine prochaine.
Les syndicats d’officinaux et l’assurance-maladie n’ont pas réussi à boucler la nouvelle convention avant l’élection présidentielle. « Le temps politique a joué en notre défaveur. Nous travaillons à un accord d’intérêt général, tant pour les patients que pour les pharmaciens, hors clivage politique, mais cet accord doit passer au final par un arbitrage financier qui nécessite un gouvernement », expliquait fin avril Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), au moment de signer le protocole d’accord avec l’assurance-maladie (voir notre article « abonné »).
Un nouveau ministre de la Santé étant désormais nommé, les partenaires conventionnels sont prêts à reprendre les discussions. Une réunion plénière de négociation est ainsi prévue le 7 juin, une autre une semaine plus tard, et enfin une troisième, en juillet. L’Union nationale des organismes d’assurance-maladie complémentaire (UNOCAM) y participera, car elle a également paraphé le protocole d’accord.
« Nous attendons de voir le mandat de négociation dont disposera le directeur général de l’assurance-maladie de la part de nouvelle ministre », indique Gilles Bonnefond. Selon le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), une enveloppe de 200 millions d’euros a été proposée aux kinés alors que leurs revenus sont en progression de pratiquement 4 à 5 %. « Nous, nous sommes en négatif, fait-il remarquer. J’espère que donc que le montant sera plus important. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une revalorisation de nos honoraires mais d’une restructuration de notre marge. »
En attendant, les syndicats souhaitent être reçus par la ministre de la Santé. Considérant que la convention est un sujet d’importance qui mérite d’être abordé avec elle, Philippe Gaertner réitère ainsi sa demande de rencontre. « Nous voulons expliquer à Agnès Buzyn notre objectif et notre détermination dans le changement du positionnement du métier de pharmacien », indique pour sa part Gilles Bonnefond.
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