Infectiologie

Bronchiolite : la saison 2022-2023 deux fois plus intense que la moyenne

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Publié le 20/07/2023
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Selon le bilan annuel de la bronchiolite de Santé publique France (SPF), l'épidémie de cette année a été exceptionnellement longue (16 semaines au lieu de 12) et intense, avec des passages aux urgences et des hospitalisations deux fois supérieures aux valeurs moyennes pré-Covid.

Avec un démarrage en semaine 40 (du 3 au 9 octobre), un pic en semaine 48 (29 novembre au 5 décembre) et un déclin en semaine 3 (16 au 22 janvier), l'épidémie de bronchiolite 2022-2023 a démarré 6 semaines plus tôt et duré 4 semaines de plus qu'observé en moyenne, selon un bilan de l'épidémie 2022-2023 établi par Santé publique France (SPF), qui compare cette épidémie avec celles des années 2015-2020.

Coïncidant avec une saison grippale particulièrement forte et une épidémie de Covid encore en activité, l'épidémie de bronchiolite de cette année a évolué dans un contexte de triple menace épidémique qui a participé à son intensification. Ainsi, 73 262 enfants de moins de 2 ans sont passés aux urgences pour bronchiolite, ce qui est près de deux fois supérieur à la valeur moyenne des épidémies précédant la circulation du Covid-19, avec 38 087 passages aux urgences en moyenne.

Ces passages pour bronchiolite correspondaient à 20 % de l’ensemble des passages aux urgences chez les enfants de moins de 2 ans, soit légèrement plus que la part moyenne (16 %) des épidémies prises en référence (2015-2020).

Au total, 26 104 enfants de moins de 2 ans ont été hospitalisés pour bronchite après passage aux urgences, contre 13 958 en moyenne entre 2015 et 2020. Une proportion comparable à celle des saisons 2015-2020 (43 % contre 36 %) signe, selon Santé publique France, « d'une absence de sévérité particulière de l’épidémie ».

L'instance note que si la saison 2020-2021 avait été caractérisée par une épidémie retardée et de faible intensité, grâce à la mise en place des mesures de gestion contre la COVID-19, les saisons 2021-2022 et 2022-2023 ont toutes les deux été précoces et de forte intensité. Pour SPF, « L’étude de l’ensemble des déterminants ayant conduit à des épidémies de bronchiolites de fortes intensités ces deux dernières années mérite d’être poursuivie ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr