La réforme des études de santé, qui doit entrer en vigueur à la rentrée universitaire de 2020, va permettre d'augmenter de 20 % le nombre de médecins formés. Une augmentation en douceur pour que les facultés puissent s'adapter progressivement à la hausse du nombre d'étudiants.
Mesure phare du projet de loi présenté mercredi 13 février en Conseil des ministres, la réforme des études de santé, et notamment la suppression du numerus clausus, vise à « augmenter de 20 % à peu près le nombre de médecins formés », a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ce matin au micro de « France Inter ». Une hausse que la ministre veut progressive car « il faut aussi pouvoir les accueillir et les former, et nous ne pouvons pas monter drastiquement en puissance en une année ».
En 2018, le numerus clausus était fixé à 13 523 étudiants : 8 205 en médecine, 3 124 en pharmacie, 1 203 en dentaire et 991 en maïeutique. Créé dans les années 1970 pour réguler la démographie médicale, ce quota est descendu en dessous de 4 000 médecins formés dans les années 1990. Depuis une vingtaine d'années, il a « déjà été largement augmenté » et de « jeunes médecins formés en grand nombre vont arriver sur le marché (...) dans les cinq ans qui viennent », a ajouté Agnès Buzyn.
Le gouvernement doit encore préciser comment les futurs soignants seront sélectionnés. Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, a rappelé hier dans un entretien à « L'Obs » qu'il n'était pas question « d'abandonner toute forme de régulation » et qu'il y aura « toujours une forme de sélection à la fin de la première année ». « Préciser les critères de cette sélection fait partie des objets de la concertation à venir », a indiqué Frédérique Vidal en lançant lundi la concertation en régions sur la réforme des études de santé. Elle a toutefois affirmé que « les épreuves ne s'appuieront pas uniquement sur des batteries de QCM, comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui » et qu'en plus des épreuves écrites, les candidats passeront un oral qui prendra aussi en compte leurs « compétences humaines et sociales » et leur « capacité d'empathie ». Et en cas d'échec, tous « auront tous une deuxième chance ».
Avec l'AFP.
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