Après des mois de crise et plusieurs mouvements de grève, l'assurance-maladie et les syndicats de biologistes sont parvenus à un accord fixant à 0,4 % la croissance annuelle de leur rémunération sur les trois prochaines années.
Après les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes ou encore les sages-femmes, les biologistes libéraux ont à leur tour trouvé un terrain d'entente avec la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) le 28 juillet. « Ce présent protocole, dans la lignée des précédents, définit une trajectoire de progression des dépenses limitée à 0,4 % par an entre 2024 et 2026, laquelle sera garantie par des mesures de gestion du risque et des ajustements tarifaires définis conjointement avec les syndicats », détaille le ministère de la Santé dans un communiqué. « Pour la première fois, le présent protocole contient des garanties relatives à l’accès aux laboratoires de biologie médicale et à la promotion de critères environnementaux dans le cadre de la pratique des laboratoires », souligne également le ministère, qui évoque une enveloppe de 150 millions d'euros pour assurer « le financement des actes innovants et nouveaux » pour cette profession.
Le texte signé les biologistes accorde aussi une grande place à la prévention. Prochainement, des actes de prévention « seront accessibles directement auprès des laboratoires », confirme le ministère, citant notamment les tests d’infections sexuellement transmissibles, lesquels « bénéficieront d’une gestion spécifique pour inciter à leur réalisation ». De nouveaux échanges sont prévus à la rentrée entre les deux parties. Le ministère ne cache pas son intention de confier à l'avenir de nouvelles missions aux biologistes afin « d'améliorer le parcours de soins et la prise en charge globale des assurés ».
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