Responsable de la mort de plus de 400 000 personnes chaque année, le paludisme pourrait disparaître d’ici à cinq ans de 25 pays supplémentaires grâce à un nouveau programme de l’OMS mais aussi grâce à un premier vaccin antipaludique prometteur, actuellement en pilote dans trois pays africains.
La liste des pays exempts de paludisme pourrait s’allonger si le programme de l’OMS dénommé E-2025, comportant un soutien spécialisé et des conseils techniques, était appliqué d’ici à 2025 dans 25 pays. Un groupe de pays identifiés parmi les 87 états encore touchés par le paludisme est concerné. Huit pays d’Amérique centrale et des Caraïbes, ainsi que la Corée du Nord et la Thaïlande viennent s’ajouter aux 17 autres qui n’étaient pas parvenus à l’éradiquer lors de la campagne précédente.
L’organisation annonce ce nouveau défi à quelques jours du 25 avril, journée mondiale contre cette maladie qui a encore fait 409 000 morts en 2019, dont 265 000 sont des enfants, majoritairement (90 %) en Afrique. C’est justement pour combattre le Plasmodium falciparum transmis par les moustiques, parasite le plus prévalent en Afrique et le plus mortel à l'échelle mondiale, que l’OMS a lancé un programme pilote de vaccination il y a deux ans.
Au Malawi, au Ghana et au Kenya, 650 000 enfants ont reçu le RTS, S/AS01 (Laboratoire GSK), premier vaccin antipaludique, dans des régions sélectionnées où la transmission du paludisme est de modérée à sévère. 1,7 million de doses ont déjà pu être administrées, la couverture vaccinale requérant quatre injections avant l’âge de deux ans. « Ce vaccin pourrait être la clé pour rendre la prévention du paludisme plus équitable et pour sauver davantage de vies », annonce Kate O'Brien, directrice du département immunisation et vaccins de l'OMS. Ce vaccin est actuellement le seul sur le marché et a démontré une réduction significative du nombre des cas de paludisme, y compris de paludisme grave menaçant le pronostic vital, chez les enfants. Selon l'OMS, les essais cliniques de phase 3 ont démontré que le vaccin, lorsqu'il est administré en 4 doses, prévient 4 cas de paludisme sur 10, et 3 cas sur 10 de paludisme grave.
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