Outre la Corse qui a vu cet été sa première pharmacie annexe ouvrir à Cozzano, cinq autres régions vont pouvoir accueillir des pharmacies annexes dans les communes où l’accès au médicament n’est plus garanti. Et ce, sous réserve de répondre à un cahier des charges établi par la direction générale de l’offre de soins (DGOS). Les représentants de la profession, tout particulièrement les syndicats, veilleront au bon équilibre du maillage officinal.
Après la Corse dont la première annexe de pharmacie a ouvert le 24 juillet à Cozzano, c’est au tour de cinq autres régions d’être sélectionnées pour participer à l’expérimentation article 51 portant sur l’ouverture d’antennes de pharmacie, un dispositif inscrit à la loi Valletoux. La région Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie vont pouvoir offrir cette solution – à titre expérimental et pour une durée de trois ans - aux communes dont la pharmacie a fermé ses portes. « Tous les projets devront être soumis dans les dix-huit mois qui suivent l’ouverture de l’annexe de Cozzano », précise Lucie Bourdy-Dubois, présidente de la commission Métier pharmacien au bureau de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Les syndicats, tout comme les URPS et les conseils régionaux de l’Ordre des pharmaciens, sont impliqués à l’échelle des régions dans l’examen des dossiers soumis, soit par les élus locaux et sur proposition des ARS, soit par des pharmaciens des communes environnantes. La FSPF reçoit ainsi des demandes d’adhérents souhaitant participer à l’expérimentation et ouvrir une antenne dans une commune limitrophe de la leur. « Cela fait quatre années au moins que des communes réclament des solutions parce que leur pharmacie a baissé le rideau », rappelle Lucie Bourdy-Dubois, soulignant que ces communes ne doivent pas nécessairement être implantées en territoires fragiles. Un dispositif qui n’est, du reste, toujours pas finalisé.
La garantie d’un accès au médicament pour la population est l’objectif qui prévaut dans l’implantation de ces antennes de pharmacie dans des territoires sous denses. « Il est important de souligner que le cahier des charges est suffisamment ouvert pour que la solution puisse être adaptée aux particularités locales », précise la pharmacienne. Pour autant, cette souplesse ne doit pas être fatale aux autres pharmacies de la région. Ainsi, la FSPF déclare rester très vigilante sur l’équilibre du maillage officinal. Il n’est pas question que les pharmacies annexes viennent déstabiliser le réseau ou mettre en péril l’existence d’autres officines. D’ailleurs, prévient Lucie Bourdy-Dubois, si les pharmacies annexes venaient à entrer dans le droit commun à l’issue de cette expérimentation, des règles supplémentaires, propres à cette nouvelle forme d’exercice, seraient à mettre en place impérativement.
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