ALAIN GUILLEMINOT, tête de liste FSPF
Diplômé de l’université de Nantes, Alain Guilleminot représente à nouveau la FSPF aux élections URPS Pharmaciens en région Pays de la Loire. Président sortant, ce pharmacien installé dans une petite commune de Loire-Atlantique souhaite profiter d’un éventuel troisième mandat pour développer trois axes majeurs : la proximité, l’interprofessionnalité et la poursuite des expérimentations entreprises. « La proximité de l’URPS avec les pharmaciens du territoire est fondamentale. » Sa deuxième priorité sera d’aider les pharmaciens à s’ancrer dans la pluriprofessionnalité. Enfin, Alain Guilleminot souhaite poursuivre deux projets phares, conçus au cours du précédent mandat. Le projet OCTAV, dont le lancement est prévu courant 2021, porte sur l’intervention du pharmacien dans le parcours d’hospitalisation du patient. L’autre projet, baptisé REPER, vise le repérage des fragilités chez les patients âgés. « Nous sommes l’une des régions de France qui disposent des financements les plus importants pour mener des expérimentations, parce que notre URPS s’est démenée pour les chercher et les obtenir. Ces expérimentations en région sont des fondations pour renouveler l’exercice professionnel, et porter des propositions solides d’évolution au niveau national. »
PIERRE BRUGUIÈRE, tête de liste USPO
Installé depuis 1998 au Mans, Pierre Bruguière siège actuellement à l’URPS pharmaciens sous la bannière USPO. À 58 ans, ce pharmacien souhaite continuer à se mettre au service de ses confrères, pour « exercer notre métier de cœur, et retrouver notre cœur de métier. J’ai foi en notre profession. Quand je me rends compte de la faculté d’adaptation des pharmaciens depuis le début de la crise sanitaire, je me dis que nous avons un boulevard devant nous ». S’il est élu, il souhaite organiser une consultation des pharmaciens du territoire : « les choix de l’URPS doivent être guidés par la voix de ceux qui cotisent. Pour mener à bien des expérimentations et fédérer la profession, nous devons écouter la volonté des pharmaciens. D’ailleurs, pour stimuler l’engagement de chacun, nos statuts URPS nous autorisent à missionner des pharmaciens non élus à participer aux projets. » Un projet tient particulièrement à cœur la tête de liste USPO : le renforcement des relations entre pharmaciens de ville et pharmaciens hospitaliers. Pierre Bruguière souhaite également développer la coopération avec les autres URPS, notamment l’URPS infirmier : « Pour bien travailler ensemble, il faut savoir en quoi consiste le métier des uns et des autres, avec ses contraintes et ses règles. Un binôme pharmacien-Infirmier serait plus que jamais pertinent. »
Les listes des candidats
Liste USPO
Pierre Bruguière, Sophie Toufflin-Rioli, Loïc Moisan, Marie-Andrée Bourdais, Christophe Turpin, Laurence Mezerette, Stéphane Tome, Cécile Rabreau, Philippe Lambert.
Liste FSPF
Alain Guilleminot, Blandine Louapre, Denis Mace, Emanuel Legrand, Dramane Barro, Carine Verrelle, Marine Deraeve, Sandrine Marchand, Antoine Mace.
EOL : donner un nouveau souffle au sevrage tabagique, grâce au pharmacien
Le projet EOL (entretien officine pour ma liberté) a débuté en 2017 dans trois départements : le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Sarthe. Son objectif ? Diminuer la prévalence du tabagisme de la population suivie par le pharmacien d’officine. « Le programme EOL1 ne concernait que les patients de 25 à 49 ans. Au total, 200 patients ont été inclus. Les pharmaciens disposaient d’un ensemble de documents pour accompagner et structurer leur intervention : un guide d’entretien, des conducteurs de séance, des affiches, des formulaires de consentement patient, et des questionnaires de satisfaction », explique Alain Guilleminot. Après une première phase de développement réussie, l’URPS pharmaciens des Pays de la Loire a lancé EOL2 en 2020. L’expérimentation est désormais étendue aux cinq départements de la région, et s’adresse à toutes les personnes majeures, parmi lesquelles les femmes enceintes, les bénéficiaires de CMU complémentaire santé, et les jeunes parents représentent une cible prioritaire. L’objectif est d’inclure 400 personnes.
En pratique, le programme EOL2 comporte un entretien initial et quatre entretiens de suivi, pour une rémunération globale de 150 euros par patient. « Pour cette seconde phase d’expérimentation, en complément des outils pédagogiques élaborés dans EOL1, nous avons voulu faciliter l’intervention du pharmacien en créant un outil de saisie en ligne. » En raison de la pandémie de COVID, l’URPS a obtenu un report pour la mise en place de l’expérimentation. « La qualité de l’intervention du pharmacien dans l’accompagnement du sevrage tabagique est incontestable, et répond à un important enjeu sanitaire. Le corollaire de cette expérimentation EOL est de montrer aux autorités de santé l’intérêt d’autoriser le pharmacien à prescrire les substituts nicotiniques. À l’issue de l’expérimentation, nous souhaitons porter ce travail au niveau national et présenter cette proposition, chiffres à l’appui, sur la table des négociations conventionnelles », conclut le président sortant de l’URPS pharmaciens Pays de la Loire.
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