DYSPEPSIE
La définition large regroupe tous les états d’inconfort et de gêne épigastriques : pesanteur et satiété postprandiale précoce, ballonnements, aérophagie, douleurs et brûlures épigastriques, nausées… dont certains peuvent se retrouver dans le syndrome de l’intestin irritable et le reflux gastro-œsophagien, ce qui peut égarer.
Les bonnes questions.
Vous avez le ventre ballonné ? Une sensation de trop-plein dès le début des repas ? Buvez-vous beaucoup de boissons gazeuses ? Mangez-vous sur le pouce ? Êtes-vous anxieux(se) ? Le stress est aggravant. Prenez-vous des AINS, des biphosphonates, de l’érythromycine, un médicament pour les troubles de l’érection, de la théophylline, de la digitaline ? Ces médicaments peuvent induire un syndrome dyspeptique.
Les produits.
Des dérivés de diméticone (Siligaz, Notgaz, Redugas…) ou de charbon activé (charbon végétal Boiron, charbon de Belloc), des médicaments associant diméticone et sels d’aluminium ou de magnésium (Maalox ballonnements, Rennie Déflatine…) pour lutter en même temps contre l’acidité gastrique, ou diméticone et phloroglucinol (Météoxane) pour soulager aussi les douleurs abdominales. Des cholagogues et cholérétiques (citrate de bétaïne Upsa, Maalox digestion difficile…) pour accélérer la digestion. En traitement d’appoint, une amylase végétale (Amylodiastase).
Vos conseils.
Manger lentement, dans le calme, et bien mastiquer ; éviter les repas lourds, copieux, les aliments difficiles à digérer, irritants ou fermentescibles, les chewing-gums et si possible le tabac (aggravant) ; boire suffisamment en limitant les boissons alcoolisées qui ralentissent la vidange gastrique et les boissons gazeuses ; avoir plus d’activités physiques.
CONSTIPATION
Un changement d’habitudes peut expliquer une constipation récente et isolée. La constipation chronique (plus de 6 mois), elle, est le plus souvent due à une alimentation pauvre en fibres et à une vie sédentaire.
Les bonnes questions.
Voyagez-vous ? Un changement d’alimentation ou un décalage horaire peuvent être une explication. Êtes-vous stressé(e) ? Dépressif(ve) ? La personne est-elle alitée depuis longtemps ? Prenez-vous souvent des laxatifs ? Un usage excessif peut être en cause. Avez-vous des hémorroïdes ? Se retenir d’aller à la selle est alors fréquent. Souffrez-vous d’hypothyroïdie ou d’insuffisance rénale ? Ces maladies peuvent entraîner une constipation. Quels médicaments prenez-vous ? Opiacés, morphine, sels d’aluminium, anti-convulsivants, antidépresseurs, anti-parkinsoniens, hypotenseurs, diurétiques peuvent être en cause.
Les produits.
Selon les cas, des laxatifs par voie rectale à la glycérine (Microlax, Eductyl…), stimulants (Contalax, Dulcolax…), osmotiques (Importal, Forlax, Transipeg…), lubrifiants (huile de paraffine, Lansoyl…) ou de lest (Normacol, Transilane, Spagulax…). Et pour stimuler les intestins paresseux, des compléments alimentaires à base de plantes riches en mucilage et en fibres, à prendre en cures : Arkofluides Digestion, Elusanes Transit, Regulamine…
Les conseils.
Enrichir l’alimentation en fibres (légumes verts, pommes et poires, pruneaux, raisins et abricots secs, céréales complètes) ; boire et bouger davantage ; se relaxer si possible ; aller à la selle à heure fixe mais sans forcer. La position accroupie facilitant l’évacuation des selles, aux toilettes poser les pieds à la hauteur de la cuvette sur un petit tabouret.
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