Toutes les officines peuvent désormais se porter volontaire, auprès de leur ARS, pour vacciner contre le mpox. Elles pourront y être autorisées sous réserve de répondre à certains critères.
Alors qu’un cas d’infection au nouveau variant du mpox a été confirmé en Allemagne le 22 octobre, la prévention s’organise en France et inclut désormais toutes les pharmacies dans la boucle de vaccination. En effet, un arrêté du 23 octobre vient généraliser le dispositif de vaccination en officine contre le mpox alors que, depuis août 2024, cette vaccination ne faisait l’objet que d’une expérimentation n’incluant que quelques officines.
Malgré la généralisation, seules certaines officines qui se seront portées volontaires auprès de leur agence régionale de santé (ARS) seront désignées par le directeur de l’ARS et pourront proposer la vaccination. Elles devront répondre aux critères suivants (publiés au « Journal officiel ») :
- présenter un intérêt géographique dans la couverture du maillage territorial de l’offre vaccinale ;
- présenter une proximité géographique avec les populations ciblées par la vaccination ;
- pouvoir accompagner les patients en matière de prévention du virus du mpox et, plus largement, de santé sexuelle ;
- être préférentiellement en proximité géographique d’une pharmacie à usage intérieur permettant l’approvisionnement en doses de vaccins décongelées et en dispositifs médicaux afférant à cette vaccination par une telle pharmacie ;
- disposer d’une capacité de vaccination journalière rendant cette offre pertinente ;
- justifier d’un dispositif de prise de rendez-vous efficace et visible pour le plus grand nombre de patients ;
- renseigner les doses administrées dans l’outil mis à leur disposition.
Par dérogation au droit commun, les pharmaciens peuvent désormais prescrire et administrer le vaccin contre le mpox. La vaccination peut aussi être réalisée par les préparateurs formés. La vaccination est facturée 9,61 euros (code acte RVA) et elle est intégralement prise en charge par l’assurance-maladie. Le vaccin, commercialisé sous le nom Imvanex en Europe et Jynneos aux États-Unis, est mis à disposition à titre gratuit par l’Agence Santé publique France qui en assure la livraison. En revanche « il n’est pas encore disponible en ville, seul l’hôpital peut commander », explique Pierre-Olivier Variot de l’USPO.
La Haute Autorité de santé recommande que les personnes à haut risque d’exposition au virus soient vaccinées. Cela comprend :
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ;
- les personnes en situation de prostitution ;
- les professionnels des lieux de rencontre sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux ;
- les partenaires ou les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes mentionnées ci-dessus.
Deux doses doivent être administrées avec un espacement d’au moins 28 jours, une seule dose pour les personnes ayant bénéficié d’une vaccination contre la variole avec un vaccin de première génération avant 1980. Pour les personnes immunodéprimées, le schéma est de deux doses complétées d’une troisième au minimum 28 jours après l’administration de la deuxième, quels que soient les antécédents de vaccination antivariolique. Une dose unique de rappel est conseillée par la HAS pour les personnes ayant reçu une primo-vaccination complète en 2022. Enfin, il n’est pas nécessaire de vacciner les personnes ayant contracté le mpox par le passé, l’infection conférant une immunité.
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