Haute Autorité de santé

Médicaments opioïdes : des fiches pour prévenir le risque de surdosage

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Publié le 18/04/2023
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La Haute Autorité de santé (HAS) met à disposition deux fiches destinées aux patients pour prévenir le risque de surdosage d’opioïdes. Une information qu’elle décline pour les personnes souffrant de douleurs chroniques et pour les usagers de drogue à qui sont prescrits des opioïdes.

Parce que l’utilisation de médicaments opioïdes expose à des risques de dépendance physique, d’addiction, de mésusage et de surdosage, la Haute Autorité de santé vient de finaliser deux documents spécifiquement dédiés aux patients à qui ils sont prescrits, l'un pour les personnes souffrant de douleurs chroniques, l’autre pour les usagers de drogues.

Ces fiches patients rappellent que les médicaments opioïdes sont nombreux, qu’il s’agisse de dérivés naturels de l’opium (codéine, morphine, opium), de composés semi-synthétiques (buprénorphine, dihydrocodéine, hydromorphone, nalbuphine) ou synthétiques (fentanyl, méthadone, oxycodone, tramadol). Pour aider les patients à reconnaître ces médicaments, la HAS en décline la liste exhaustive (nom de marque et substance active) et insiste sur les moyens de prévenir les troubles de l’usage : respecter les doses prescrites, les horaires de prise, la durée de traitement et la voie d’administration.

Les deux fiches détaillent également les possibles effets indésirables, ainsi que les risques d’interaction avec d’autres médicaments, et invitent les patients à échanger avec leur médecin sur l’ensemble de leurs traitements, « y compris sur les médicaments sans ordonnance » et sur tout effet secondaire rencontré. La HAS alerte enfin sur les signes qui permettent de repérer un surdosage tels qu’un rétrécissement de la pupille, une perte de conscience ou une insuffisance respiratoire soudaine et brutale. Les documents se concluent sur l’existence d’un antidote : un kit de naloxone prête à l’emploi « utilisable par toute personne, même sans être professionnel de santé », disponible à l'hôpital ou en pharmacieSi un tel kit leur a été prescrit, les patients doivent en informer leur entourage et le rendre accessible en cas d’urgence.


Source : lequotidiendupharmacien.fr