Un arrêté paru ce matin au « Journal officiel » autorise les étudiants en médecine et en soins infirmiers ainsi que les retraités de ces deux professions à administrer le vaccin antivariolique dans les centres dédiés à la prise en charge de la variole du singe. Dans une interview à France Info ce matin, le ministre de la Santé a expliqué que les pharmaciens et la médecine de ville sont exclus du dispositif en raison des contraintes très strictes en matière de conservation de ce vaccin vivant atténué.
Comme le ministre de la Santé, François Braun l'avait promis, l'arrêté du 26 juillet publié au « Journal officiel » de ce jour élargit le groupe des effecteurs de la vaccination contre la variole du singe. L'offre de vaccination contre la variole du singe a été étendue aux personnes à très haut risque de contamination, induisant une augmentation du nombre de personnes éligibles à la vaccination.
C'est ainsi que les étudiants en soins infirmiers ayant validé leur première année de formation, tout comme les étudiants en médecine à partir de la deuxième année, peuvent désormais administrer le vaccin en présence d'un médecin ou d'un infirmier. Les médecins retraités sont habilités à prescrire et administrer les vaccins tandis que les infirmiers retraités sont autorisés à les administrer sur prescription médicale. Comme lors de la campagne de vaccination contre le Covid, une rémunération spécifique est mise en place pour ces effecteurs supplémentaires. Les étudiants en soins infirmiers ayant validé leur première année de formation et les étudiants en médecine à partir de la deuxième année percevront pour chaque heure d'activité : 12 euros entre 8 heures et 20 heures, 18 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 24 euros entre 23 heures et 6 heures, ainsi que le dimanche et les jours fériés. Les étudiants en médecine de deuxième cycle seront rémunérés 24 euros entre 8 heures et 20 heures, 36 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 48 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés.
Ceux de troisième cycle des études de médecine ainsi que les médecins retraités seront payés 50 euros de l'heure entre 8 heures et 20 heures, 75 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 100 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés. Une rémunération minorée pour les infirmiers retraités qui recevront pour chaque heure d'activité : 24 euros entre 8 heures et 20 heures, 36 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 48 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés.
Il n'est pas fait mention des pharmaciens d'officine dans ce texte qui concerne « la participation de professionnels de santé libéraux conventionnés à l'activité hospitalière ». En effet, la campagne de vaccination contre la variole du singe s'effectue exclusivement au sein de l'un des 118 centres ouverts en France. Ce matin sur les ondes de France Info, le ministre de la Santé a expliqué les raisons pour lesquelles la vaccination n'était pas envisageable en pharmacie : « il s'agit d'un vaccin très particulier, vivant atténué, avec des règles de conservation et de transport très strictes ». Pourtant, comme nous l'indiquions hier, le ministre a déclaré lors d'échanges avec les syndicats de la profession, qu'une réflexion était menée sur le sujet de la vaccination contre la variole du singe en officine.
Alors que 250 000 personnes sont identifiées à risques, dont des travailleurs du sexe et des soignants, François Braun s'est voulu très rassurant sur les quantités de doses de vaccin disponibles. « On a déstocké 42 000 doses, 32 000 sont déjà disponibles, pour 7 000 personnes vaccinées », a-t-il déclaré à France Info précisant que le stock de vaccins antivarioliques dont dispose la France est « secret-défense », car a-t-il rappelé « la variole est reconnue comme une arme biologique ».
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