Interrogé par les lecteurs du « Parisien-Aujourd’hui en France », Emmanuel Macron a répondu aux questions sur la réforme des retraites, l'immigration, les enseignants ou encore les violences policières. Mais les pharmaciens n'étaient pas absents de ses propos.
Vendredi dernier, dans l'impressionnant salon des Ambassadeurs à l'Élysée, les lecteurs du « Parisien » étaient une nouvelle fois face au Président de la République. Un an après sa réélection, Emmanuel Macron a ainsi pu balayer la plupart des sujets de l'actualité politique. Si, en toute logique, la réforme des retraites a ouvert l'entretien, d'autres questions concernant la politique migratoire, l'éducation nationale ou les violences policières ont également été abordées. Mais il faudra attendre la 35e question pour entendre Emmanuel Macron « parler santé ». C'est Christine, l'une des onze lecteurs présents, qui a interpellé le Président sur ce thème : « Lundi soir, quand vous avez dit : " Je m’engage à désengorger les urgences d’ici fin 2024 ", j’ai bondi dans mon canapé ! Je me suis dit : " OK, super, mais comment ? " Je suis très inquiète, là. »
« Moi aussi, je suis très inquiet, a répondu Emmanuel Macron. L’engorgement des urgences, les déserts médicaux, c’est le même problème : on n’a plus assez de soignants dans le pays. »Et le Président de développer. Selon lui, la réponse à la pénurie de professionnels de santé est multifactorielle. « Il faut former plus de médecins, de pharmaciens, de kinés, d’infirmiers », dit-il. Par ailleurs, indique-t-il, « on doit aussi accélérer la délégation d’actes (prescription de certains médicaments ouverte aux pharmaciens, vérification de la vue par des opticiens, etc.). On est en train de le faire — je me tape les corporatismes. Ensuite, il faut créer des incitations pour régler les déserts médicaux, investir sur l’hôpital et le réorganiser. Et il faut responsabiliser mieux les patients : ceux qui ne viennent pas aux rendez-vous, on va un peu les sanctionner ».
Former plus de pharmaciens, accélérer les délégations de tâches, dont notamment la prescription officinale… Le projet est clair, la volonté affirmée. Les actes suivront-ils ?
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