R & D du top 20 de l’industrie pharmaceutique

L’oncologie au cœur de 42 % des projets

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Publié le 07/03/2024
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L'oncologie est concernée par 42 % des projets de R & D, suivie de près par les maladies hématologiques et lymphatiques, puis par les maladies infectieuses, selon une publication « Les Échos Études », qui analyse les innovations R & D du top 20 de l’industrie pharmaceutique en termes de dépense R & D sur 2023.

Vieillissement de la population mondiale, résurgence de certaines maladies autrefois éradiquées, montée en puissance du mouvement antivax, augmentation des coûts de développement des actifs (+76 % en dix ans)… les laboratoires sont sous pression et, plus que jamais, doivent miser sur l’innovation et la R & D pour tirer leur épingle du jeu. Ainsi, selon « Les Échos Études », les 20 plus grosses entreprises pharmaceutiques mondiales (en termes de budget R & D) y consacrent 22 % de leur chiffre d’affaires en moyenne. En tête de liste, devant AstraZeneca, Roche, Novartis, J & J, Abbvie, Gilead, Daiichi-Sankyo et Byrstol Myers Squibb, Merck est le laboratoire qui porte le plus d’efforts à la R & D, tant en valeur qu’en part de chiffre d’affaires (41 % !).

Au total, ce top 20 gère un portefeuille global de plus de 1 500 projets (en phase I, II, III ou en examen réglementaire), qui couvrent 11 principales aires thérapeutiques. Adressée par 42 % des projets R & D, l’oncologie arrive largement en tête, suivie des maladies hématologiques et lymphatiques (13 %), puis les maladies infectieuses (12 %), les maladies rares (8 %) et les maladies cardiovasculaires (6 %).

Le ciblage des maladies n’est toutefois pas parfait, et certains enjeux majeurs de santé publique ne reçoivent pas l’attention qu’ils méritent. En effet, l’étude relève que les maladies chroniques ischémiques, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les infections des voies respiratoires inférieures, la maladie d'Alzheimer et le diabète ne sont ciblés que par un nombre limité de projets, généralement moins d'une quinzaine chacune. En outre, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les maladies diarrhéiques et les affections rénales sont particulièrement sous-représentées dans les efforts de recherche et développement.

Un manque d’investissement qui risque d’être problématique, alors que des enjeux tels que la santé de la femme, la santé environnementale, la santé mentale et le vieillissement en bonne santé deviennent de plus en plus pressants.


Source : Le Quotidien du Pharmacien