Face aux besoins engendrés par l’épidémie de Covid, le gouvernement écossais a décidé de rémunérer les pharmaciens pour la livraison à domicile de médicaments. Cette décision reste temporaire.
L’intensification de l’épidémie Outre-Manche, notamment avec la propagation du variant, a rendu indispensable la livraison à domicile de médicaments aux patients les plus fragiles. Les pharmaciens écossais qui revendiquaient la rémunération de ce service auprès des autorités sanitaires viennent de l’obtenir. Ils s’en félicitent, d’autant plus que cette mesure contribuera également « à réduire le nombre de visiteurs dans les pharmacies et à garantir la sécurité des équipes ».
Nicola Sturgeon, Premier ministre d'Écosse, a annoncé que le gouvernement affectait un budget de 5 millions de livres (5,645 millions d’euros) à ce nouveau service. De nombreuses pharmacies proposent déjà la livraison à domicile. Toutefois, l’association des pharmaciens écossais et le gouvernement ont voulu uniformiser cette offre qui pourrait bénéficier à plus d’un million et demi de personnes selon certains critères d’inclusion. Sont ainsi concernés tous les patients jugés à haut risque (selon les critères de vaccination contre la grippe du NHS, à l'exception des personnes âgées de 55 à 64 ans), ainsi que toute personne pour laquelle le pharmacien estime ce service justifié.
Les officinaux devront mettre en place un mode opératoire normé pour la livraison des médicaments sur ordonnance et contracter une assurance pour les activités de portage à domicile. De même, l’équipe devra être formée à la livraison de médicaments de prescription. Pour l’heure, aucun montant de rémunération n’a été annoncé. Et pour cause. Ce service repose sur un forfait global alloué à l’ensemble des pharmaciens. Le montant de la rémunération pourra par conséquent varier en fonction du nombre de livraisons effectuées pendant le mois par la profession. 1 million de livres seront affectés aux 15 derniers jours de janvier, et deux millions respectivement aux mois de février et mars.
Par ailleurs, les pharmaciens percevront 1 460 livres (1 649 euros) pour les coûts de mise en place initiale. Ce nouveau service prendra fin dans deux mois. Il fera l’objet d’une réévaluation fin mars pour savoir s'il est prolongé.
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