Opération séduction auprès des adjoints. Soucieux de pérenniser son réseau en permettant au personnel de ses officines d'accéder à l'installation, le groupement Giropharm propose à ses adhérents un nouveau mode d'investissement participatif sous le programme Giroboost. Avec un taux de rémunération de 4 % pour un engagement minimum de 5 000 euros.
Premier événement professionnel de la rentrée, le congrès Giropharm, qui se tient actuellement à Séville, a été l'occasion de dévoiler une montée en puissance du dispositif d'accompagnement à la transmission. Soutenu par Giroinvest, une filiale à 100 % de la coopérative Giropharm, le programme Giroboost mise sur la solidarité intergénérationnelle.
Il part d'un constat : à l'heure actuelle une cinquantaine d'adjoints de pharmacies Giropharm est engagée dans un projet d'installation. Ils seraient sans doute plus nombreux s'ils n'étaient confrontés aux exigences du marché. L'apport personnel moyen atteint ainsi en moyenne 10 % à 12 % du prix d'achat, alors qu'une mise de 20 % minimum est requise par les organismes financiers. Pour pallier ce différentiel qui freine l'accession à l'installation de ces trentenaires — et fragilise la pérennité du réseau Giropharm —, Giroboost abonde à l'apport personnel du candidat au travers de sa filiale d'investissement. Les adhérents, coopérateurs du groupement, se voient garanti un taux de rémunération de l'investissement de 4 % pour une mise minimum de 5 000 euros. Ils n'encourent aucun risque puisque le financement est porté par la filiale Giroinvest.
En retour, l'accédant pourra disposer d'un financement sur 12 ans, à un taux moyen inférieur à 2 % sur la durée de l'opération, plafonné à 500 000 euros. Aucun apport minimum n'est exigé, chaque dossier sera étudié selon sa propre faisabilité. Autre avantage, Giropharm promet que les dossiers complets seront traités dans les quinze jours. Giroboost s'est fixé pour objectif de soutenir en moyenne une quinzaine d'installations par an. À la condition que les adhérents abondent à hauteur d'un million d'euros d'ici à la fin de l'année. 250 000 euros ont déjà été versés par 20 coopérateurs. Le congrès de Séville devrait être l'occasion de doubler la mise. « Il faut absolument garder nos adjoints dans le réseau. Si nous ne leur donnons pas envie de rester chez Giropharm en les accompagnant, ils seront approchés par d'autres groupements », expose Christophe Beaurain, titulaire à Roubaix (Nord), impliqué dans la mise en place de Giroboost.
Au-delà de l'accompagnement financier et d'un partenariat avec des transactionnaires nationaux et régionaux, Giroboost promet de créer une communauté d'adjoints dès le mois d'octobre et s'impliquera également dans des opérations auprès des étudiants, en coopération avec l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
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