Alors que d'âpres négociations se tiennent depuis déjà plusieurs semaines entre les syndicats et DASTRI au sujet de la prise en charge des déchets produits par l'officine, l'éco-organisme a interrogé les pharmaciens sur leurs usages et leur niveau de satisfaction concernant le service proposé par l'éco-organisme.
Depuis le 1er septembre, les pharmaciens sont tenus d'organiser et de financer eux-mêmes la collecte des déchets générés par l'officine. Le neuvième baromètre IFOP/DASTRI (réalisé du 22 août au 6 septembre auprès de 552 pharmaciens) montre premièrement que les officinaux sont majoritairement au courant de ce changement de règle. En effet, « 68 % des pharmaciens connaissent leur obligation d’organiser et de financer la gestion des DASRI produits à l’officine », précise DASTRI. Un chiffre qui démontre, néanmoins, qu'environ un tiers des officinaux n'avait pas conscience de leurs obligations au moment de l'arrêt de la prise en charge par les pouvoirs publics. Une proportion qui a certainement diminué depuis cette date.
Par ailleurs, cette consultation montre que 65 % des pharmaciens « proposent systématiquement une boîte jaune DASTRI aux patients en auto-traitement, pour leur permettre de trier leurs DASRI perforants conventionnels ». Un chiffre stable comparé aux années précédentes. Sur ce point, une différence notable est toujours observée entre la métropole et l'Outre-mer, où seulement 48 % des pharmaciens déclarent cette pratique. Globalement, « 83 % des pharmaciens proposent une boîte à aiguilles systématiquement ou de temps en temps », souligne l'éco-organisme, qui estime cependant que « la connaissance des pharmaciens concernant l’usage des boîtes jaunes peut encore s’améliorer ». Plus de la moitié des pharmaciens pensent notamment que les stylos à insuline avec aiguille non sertie doivent être stockés dans les boîtes jaunes DASTRI alors qu'ils doivent être jetés avec les déchets ménagers s’ils sont vides, ou orientés vers la filière Cyclamed.
Dans le même temps, les pharmaciens commencent à être familiarisés avec les boîtes violettes, qui servent à collecter les dispositifs médicaux perforants connectés usagés. Cinq mois après leur lancement, ces boîtes ont déjà été commandées par 37 % des pharmaciens interrogés entre avril et août et 56 % des sondés déclarent connaître ce nouveau dispositif.
Alors que DASTRI s'apprête à finaliser sa procédure de ré-agrément pour la période 2023-2028, l'éco-organisme a également demandé aux officinaux ce qu'ils pensaient de la qualité du service proposé. Il en ressort que les pharmaciens ont une opinion « globalement positive » de l'éco-organisme. Ainsi, 88 % du panel « juge la prestation DASTRI satisfaisante pour la commande des boîtes ». Les pharmaciens sont également majoritairement satisfaits concernant la plateforme d'information de DASTRI (74 %), la relation avec l'éco-organisme et ses prestataires (69 %) et, dans une proposition un peu moindre, par le service de collecte (59 %). Améliorer la fréquence des enlèvements de déchets, jugée parfois insuffisante, constitue d'ailleurs le principal axe de progrès selon les pharmaciens interrogés.
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