La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier deux avis concernant la dose de rappel de vaccin anti-Covid. Le premier recommande d’étendre la dose de rappel aux 40 ans et plus, le second précise les modalités d’un rappel pour les personnes ayant contracté le Covid.
La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, vendredi, un rappel vaccinal contre le Covid-19 dès 40 ans. Une préconisation qui intervient dans un contexte de rebond épidémique et alors que la dose de rappel est ouverte aux 50 ans et plus à partir du 1er décembre. Concernant l’éventualité d’étendre cette dose booster aux autres tranches d’âge, l’instance indique que « les données et analyses disponibles ne (lui) permettent pas encore de se prononcer », mais elle prévoit une actualisation de cet avis « dans les prochaines semaines ».
Cette recommandation doit être discutée mercredi matin lors du conseil de défense sanitaire et devrait être suivie, si l’on en croit les déclarations du Président de la République, lors d’un déplacement dans le Nord, vendredi, en amont de l’avis de la HAS. « Je ne serais pas étonné qu’on aille progressivement vers des rappels vaccinaux pour tous les adultes qui ont été vaccinés, c’est le sens de l’histoire », a ainsi expliqué Emmanuel Macron. D’autres pays ont déjà systématisé le rappel pour tous, tel que l’Allemagne ou les États-Unis.
La HAS précise, pour mémoire, qu’elle recommande le rappel vaccinal au moins six mois après obtention d’un schéma vaccinal complet, avec un vaccin à ARNm. Dans le cas de Moderna, la dose de rappel se fait avec une demi-dose de vaccin. La HAS apporte une précision concernant les personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin à dose unique de Janssen et à qui il a été préconisé une seconde injection, quatre semaines plus tard, avec un vaccin à ARNm. Cette seconde dose « ne doit pas être considérée comme une dose de rappel mais comme une dose additionnelle visant à compléter le schéma vaccinal initial », détaille l’instance. Dès lors, cette 2e injection, lorsqu’elle est réalisée avec le vaccin Moderna, doit être « administrée en dose pleine comme pour une primo-vaccination ».
Dans un 2e avis, la HAS s’est penchée sur le cas des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2. Elle recommande pour le moment, dans l’attente de données sur le statut immunologique des personnes infectées après un schéma vaccinal complet, que ces dernières se voient proposer « l’administration d’une dose additionnelle six mois après l’infection pour les personnes éligibles au rappel ». Concernant les personnes infectées après avoir reçu une seule dose vaccinale, elle recommande l’injection d’une 2e dose six mois après l’infection, quels que soient l’âge et le délai de survenue de l’infection. Enfin, pour les personnes ayant contracté le Covid-19 sans être vaccinées, elle maintient sa préconisation d’administrer une dose unique, six mois après l’infection, quel que soit leur âge, avec Pfizer ou Moderna (pleine dose). « Toutefois, consciente que des personnes peuvent avoir besoin d’une dose supplémentaire pour des raisons administratives, notamment pour se déplacer à l’étranger, la HAS souligne que cette dose additionnelle n’est pas contre-indiquée et qu’elle peut être administrée aux personnes qui le souhaiteraient. »
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