Des chercheurs de la John Hopkins Bloomberg School of Public Health, aux États-Unis, ont analysé les données d’une grande enquête* représentative de la population américaine incluant plus de 600 000 répondants. Résultat, la prévalence de prédiabète – soit un taux de glycémie plus élevé que la normale mais pas suffisamment pour poser un diagnostic de diabète – était de 9 % chez les vapoteurs exclusifs, de 5,9 % chez les fumeurs, et de 10,2 % chez ceux qui sont à la fois vapoteurs et fumeurs. Publiée en mars dernier dans « American Journal of Preventive Medicine », l’étude souligne que le risque de prédiabète est plus élevé de 22 % chez les vapoteurs (et de 12 % chez les ex-vaporteurs) que chez les personnes qui ne fument pas et ne vapotent pas.
Faute à la nicotine ?
Les auteurs ne démontrent pas de relation de cause à effet mais s’inquiètent du lien préoccupant alors que la prévalence du prédiabète augmente, tout comme le nombre de vapoteurs. Ils estiment que la nicotine pourrait être incriminée puisqu’il est déjà reconnu qu’elle « peut avoir un effet néfaste sur l’action de l’insuline ».
Des conclusions que les défenseurs du vapotage réfutent car d’autres variables doivent être prises en compte. Ainsi, les vapoteurs en prédiabète auraient aussi indiqué avoir un style de vie plus à risque et une santé mentale moins bonne que les non-fumeurs, selon « Le Journal du vapoteur ». De plus, les résultats s’appuient uniquement sur les déclarations des répondants et non sur une analyse médicale. Si tout le monde tombe d’accord sur la nocivité de la nicotine, en particulier pour des personnes diabétiques ou en prédiabète, certains estiment néanmoins que mieux vaut leur proposer la vape pour aller vers un arrêt total du tabac que ne rien proposer du tout, tout en les orientant vers les e-liquides les moins sucrés.
* Behavioral Risk Factor Surveillance System survey.
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