La e-carte Vitale, ou carte Vitale dématérialisée, est accessible dans 15 nouveaux départements depuis quelques jours. Problème, les pharmaciens des départements concernés ne sont pas encore tous au courant de cette évolution.
Dans 23 départements, tous les patients affiliés à un organisme de l’assurance-maladie, de la MSA ou de la MGEN peuvent aujourd’hui télécharger l’application carte Vitale et en obtenir une version dématérialisée directement sur leur smartphone (à condition de disposer d’un appareil en version 7 minimum pour Android et 12 pour IOS ainsi que d’une pièce d’identité en cours de validité). Depuis quelques jours, cette innovation est en effet accessible dans 15 nouveaux départements : l’Ain, l’Allier, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône, le Cantal, la Drôme, les Hautes-Alpes, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, l’Isère, la Loire, la Savoie, le Var et la Vaucluse. Deux régions, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont donc totalement couvertes.
Depuis plusieurs mois, la e-carte Vitale était déjà disponible dans 8 départements : les Alpes-Maritimes, la Loire-Atlantique, le Puy-de-Dôme, le Bas-Rhin, le Rhône, la Saône-et-Loire, la Sarthe et la Seine-Maritime. Si elle n’a pas vocation à se substituer à la carte Vitale physique pour le moment, la e-carte Vitale doit être disponible sur l’ensemble du territoire dans les mois à venir.
L’application a été mise à jour et intègre ces 15 nouveaux départements mais à ce jour, les pharmaciens concernés n’ont pas encore été prévenus de l’arrivée de la e-carte Vitale dans leur territoire. « Non, je ne suis pas du tout au courant », confirme Olivier Rozaire. Le président de l’URPS Pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes et titulaire dans la Loire n’a reçu aucun courrier ou mail de sa CPAM l’informant de cette nouveauté. « Je sais qu’elle était déjà disponible dans le Rhône. La présidente du syndicat des pharmaciens de ce département m’a d’ailleurs raconté qu’elle n’avait été sollicitée que par 4 ou 5 utilisateurs en un an », raconte-t-il, expliquant ainsi que la e-carte Vitale a pour l’instant du mal à s’imposer dans les départements où elle a déjà été mise en place. Président de l’Ordre des pharmaciens de PACA et titulaire à Marseille, Stéphane Pichon n’était lui non plus « pas vraiment au courant » du déploiement récent de la carte Vitale sur smartphone dans son département. Pas plus d’informations du côté du Var où le président du syndicat des pharmaciens local, Patrick Magnetto, affirme n’avoir reçu « aucun avertissement. Je savais qu’elle était disponible dans les Alpes-Maritimes mais pas ici », complète-t-il.
Difficile pour l’instant d’imaginer l’usage de la e-carte Vitale se répandre si les pharmaciens ne sont pas eux-mêmes informés de sa mise en place. Un petit couac de communication qui sera peut-être réglé prochainement. Pour rappel, les officinaux peuvent le lire le QR code présenté par le patient grâce à une douchette, une caméra, voire une application mobile directement installée sur leurs smartphones. Il est également possible de le lire grâce à un lecteur compatible NFC mais cette technologie n’est pas disponible avec les appareils Apple ni avec certains Android. Les officinaux sont invités à se rendre sur le site sesam-vitale.fr puis sur celui de leur éditeur de logiciel pour connaître les équipements recommandés.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires