L'affaire courait depuis la mise sous contrôle judiciaire de la pharmacienne en 2011, alors âgée de 52 ans. Elle a trouvé son épilogue mercredi avec sa condamnation par le tribunal de Dunkerque.
Tout commence par un banal contrôle de routine de la Direction régionale des affaires sociales (DRASS, aujourd'hui remplacée par les agences régionales de santé) en 2006. Quelques anomalies dans la gestion des retours à Cyclamed sont notées. La titulaire installée à Merville, dans le Nord, écope d'un rappel à la loi. Mais quelques années plus tard, un nouveau contrôle montre que les quelques anomalies relevées en 2006 se sont multipliées. Des centaines de boîtes qui auraient dû être renvoyées vers Cyclamed sont de nouveau vendues par l'officine et donc facturées deux fois à la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM). Les enquêteurs relèvent alors des problèmes de surfacturation, de modification de prescription, de dispensation non conforme de méthadone et même de délivrance de médicaments à une personne décédée. Au total, la CPAM estime son préjudice à 59 693 euros.
Mise en examen pour escroquerie, exploitation de l'officine sans surveillance du pharmacien en titre et délivrance de produits usagés en mars 2011 (lire notre article « abonné »), l'officinale, désormais âgée de 60 ans, vient d'être reconnue coupable et écope de 2 ans de prison avec sursis. Selon l'hebdomadaire local « L'Indicateur des Flandres », la pharmacienne est « sous le coup d'une interdiction de gérer une entreprise pendant 5 ans », doit « s'acquitter d'une amende de 15 000 euros (...) et rembourser les 59 000 euros détournés ».
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