Pour avoir vendu du gel hydroalcoolique non conforme pendant le premier confinement, le gérant d’un laboratoire de Haute-Loire comparaissait hier devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay.
Un contrôle mené par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur un gel hydroalcoolique produit par le laboratoire Vecteur Energy, à Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire), avait révélé une teneur en éthanol insuffisante (35 %) pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne, le minimum requis étant de 60 %. Quelque 2 000 flacons avaient été vendus à un prix de surcroît supérieur à celui plafonné par le gouvernement.
Âgé de 65 ans, le gérant de l’entreprise poursuivi pour « tromperie sur la nature de la marchandise » et « usage de faux en écriture » a été condamné mardi 30 mars à six mois d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Sa peine a été assortie d’une interdiction définitive de gérer une société, ainsi que d’une amende de 12 449 euros, a détaillé le parquet. L’avocate du prévenu a annoncé sa volonté de faire appel du jugement.
Comparaissant sur citation directe du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens pour une publicité dans laquelle il présentait comme un médicament une des productions de sa société qui compte une quinzaine de salariés, le prévenu a également été condamné mardi, par un second jugement, à six mois d’emprisonnement avec sursis pour « usurpation du titre ou de la qualité de pharmacien ».
Avec l'AFP.
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