Justice

À Nexon, une pharmacie menacée d'une énième fermeture

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Publié le 30/11/2023

Crédit photo : Jean-Pierre Gourvest

Huit ans après le déménagement de la pharmacie Labarre du centre-ville de Nexon à sa périphérie, les décisions de justice s'enchaînent. La dernière en date oppose la pharmacie à une quatrième demande de fermeture. Le délibéré est attendu pour le 12 décembre.

Devant le tribunal administratif de Limoges, le 28 novembre, Sébastien Labarre a posé un dernier recours pour sauver sa pharmacie, menacée de fermeture pour la 4e fois en 10 ans. La raison invoquée : le manque d'accessibilité de l'officine, installée dans une zone commerciale en périphérie de Nexon (Haute-Vienne) à 1,8 km de son ancien emplacement en centre-ville.

D'abord refusé par le tribunal administratif de Limoges en 2012, le transfert fut accepté en 2014 par arrêté ministériel. La pharmacie Labarre, suite à sa réouverture en 2015, a ensuite été confrontée aux plaintes de 8 pharmaciens concurrents du secteur. Ces derniers obtinrent gain de cause auprès du tribunal administratif de Limoges en 2017, en raison d'une population « insuffisante » pour justifier le transfert, et d'un déséquilibre dans la répartition géographique des officines du secteur.

En conséquence, Sébastien Labarre s'est vu retirer la licence d'exploitation de son officine. Privé de vente de médicaments, il récupère sa licence et réouvre en 2018, après que l’agence régionale de santé (ARS) Limousin, initialement opposée au transfert de l'officine, révise son jugement, prenant en compte de nouveaux paramètres (population de vacanciers, extension du bourg, absence d’officines dans les communes voisines…). Mais la décision est annulée par le tribunal administratif de Limoges, qui estime que la situation de la pharmacie est inchangée. Retour à la case départ, avant que l’ARS de Nouvelle-Aquitaine lui donne le droit de rouvrir fin 2021.

Selon « France Bleu Limousin », Sébastien Labarre aurait demandé une médiation. Réponse le 12 décembre pour, peut-être, mettre fin à près d'une décennie de procédures judiciaires.


Source : lequotidiendupharmacien.fr