Trois adolescents atteints de narcolepsie après avoir été vaccinés contre la grippe A (H1N1) par Pandemrix lors de la campagne de vaccination de 2009-2010, ont accepté une indemnisation de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) allant de 600 000 à 650 000 euros. « Il s’agissait de dossiers exceptionnels, avec des indemnisations importantes, à la hauteur des besoins de ces enfants qui nécessitent une aide d’au moins 3 à 4 heures par jour », a précisé leur avocat, Me Charles Joseph-Oudin, qui défend quelque 75 patients s’estimant victimes des vaccins utilisés lors de la pandémie grippale.
Rappelons que plusieurs études européennes ont montré une augmentation du risque de narcolepsie chez l’enfant et l’adulte jeune dans les mois ayant suivi une vaccination par Pandemrix (GlaxoSmithKline). En septembre 2013, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recensait 61 cas de narcolepsie, dont 56 chez des personnes vaccinées avec le Pandemrix, 3 avec le Panenza (Sanofi, vaccin réservé aux nourrissons, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées) et 2 avec des vaccins non identifiés.
Selon Érik Rance, président de l’ONIAM, sur la cinquantaine de demandes d’indemnisations déposées auprès de son office, une trentaine a abouti à des offres s’élevant en moyenne à 125 000 euros par personne. Érik Rance précise qu’il s’agissait pour la plupart d’indemnisations partielles, avec un solde qui sera versé à ces jeunes victimes à l’âge adulte lorsque leur état de santé sera consolidé. Il reconnaît également que des demandes ont été rejetées par l’ONIAM en raison d’un délai trop long (plus de 5 mois) entre le vaccin et l’apparition de la narcolepsie.
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