Présenté comme l'homme aux mains d'or en février dernier, le règne de Jonathan-Yan Perreault, 37 ans, semble sur le point de s'achever. À la tête de 39 officines au Québec, le pharmacien est convoqué ces 8 et 9 juin devant le conseil de discipline de l'Ordre des pharmaciens du Québec. Au centre des audiences, une ordonnance de radiation provisoire immédiate.
L'homme doit répondre à près de 20 manquements au code des professions ou au code de déontologie des pharmaciens. On lui reproche d'avoir conservé des médicaments périmés pour les délivrer, de vendre des médicaments en gros sans licence appropriée ainsi que des médicaments à prescription obligatoire sans présentation d'ordonnance, d'avoir inscrit de faux renseignements aux dossiers de patients, d'avoir reçu des avantages relatifs à l’exercice de la pharmacie et d'effectuer des réclamations illégales auprès d’assureurs. Il est aussi accusé d'avoir entravé le travail de l'Ordre des pharmaciens en lui transmettant de faux documents, en refusant de se soumettre à des tests de dépistages, et en lui cachant qu’il était propriétaire, actionnaire ou associé, notamment en ayant recours à des prête-noms. Il est aussi pointé du doigt pour avoir tenu « des propos menaçants, irrespectueux et abusifs à caractère sexuel ». Selon « Le Journal de Montréal », l'homme serait également visé pour « usage immodéré de substances psychotropes », exercice de la pharmacie « dans un état susceptible de compromettre la qualité de son exercice » et « fraude lors de l'obtention de son permis de pharmacien ». En cas de radiation, le plus grand propriétaire de pharmacies du Québec devra se délester de toutes ses participations dans l'ensemble de ses pharmacies. La situation inquiète fortement l'enseigne Uniprix, dont il possède 36 points de vente.
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