Un jeune père de famille, dont le nourrisson a consommé du lait potentiellement infecté par des salmonelles, a décidé de porter plainte contre le fabricant Lactalis, mais aussi contre le pharmacien qui lui a délivré la boîte de lait infantile.
Interrogé par France Bleu Mayenne, Quentin Guillemain explique : « J'ai effectivement, à titre personnel, porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger à la fois contre la pharmacie qui m'a délivré, sur ordonnance, un des laits concernés et à la fois contre Lactalis. » Très remonté, le jeune papa envisage, avec d’autres familles, de lancer une action de groupe. « D'apprendre que ce lait peut être contaminé, on est surpris et en colère parce qu'on s'attend à ce que ces produits soient irréprochables. Il y a une espèce de nonchalance par rapport à un sujet grave où on laisse le fabricant juge et partie. Ce n'est pas sérieux de la part d'une entreprise de ce type-là », ajoute Quentin Guillemain qui a décidé de monter un collectif.
Après l'apparition de cinq nouveaux cas de salmonellose chez des nourrissons la semaine dernière, les autorités sanitaires ont décidé, le 10 décembre, de rappeler 620 lots de laits infantiles fabriqués dans l'usine Lactalis de Craon. « Lactalis ne nous a pas donné les garanties suffisantes, s'est justifié ce matin sur France Inter le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. J'adopte la même ligne que j'avais quand j'étais ministre de l'Agriculture. La sécurité sanitaire des Français passe avant toute considération. Avant toute considération même économique, même d'emploi. Avant toute considération surtout quand il s'agit de lait pour les bébés. »
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