Comme l’annonce Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), il a été demandé au tribunal de grande instance de Paris d’ordonner la consignation de 400 millions d’euros par Sanofi. Un moyen, selon elle, de renforcer le soutien logistique aux familles, et surtout de faire avancer le dossier.
À l'arrêt depuis septembre dernier, date à laquelle Marine Martin, la présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), avait été entendue par le parquet de Paris, le dossier judiciaire de la Dépakine devrait connaître un nouveau sursaut.
C’est en tout cas ce qu’espère l’Apesac qui vient de saisir le juge du tribunal de grande instance de Paris afin qu'il ordonne la consignation de 400 millions d’euros par le Laboratoire Sanofi. L’association, à l'origine de la première action de groupe en France, entend ainsi assurer aux familles le versement des indemnités.
Par ailleurs, cette consignation permettrait, comme l’indique Marine Martin, « ne serait-ce que de manière symbolique, de pouvoir embaucher du personnel supplémentaire pour répondre aux demandes des familles qui ne cessent d’affluer. Nous pourrons ainsi mieux les soutenir dans la constitution de leur dossier ».
À ce jour, l’Apesac enregistre 2 488 familles touchées par la Dépakine, soit au total 4 560 enfants victimes du syndrome. « Nous sommes dans la moyenne nationale en termes de natalité puisqu’on nous disait que nous n’encourions aucun risque pendant la grossesse », tient à préciser Marine Martin. Elle rappelle que si l’association a reçu le soutien de l’État français par la constitution d’un fonds d’indemnisation et la nomination d’experts, ses demandes auprès du laboratoire sont restées lettres mortes.
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