À La Teste-de-Buch (Gironde) où une pharmacie a dû baisser le rideau, les autres officines accueillent des résidents et des vacanciers évacués en catastrophe et dépourvus de traitement.
Si elles ont échappé de justesse aux incendies qui ont ravagé plus de 7 000 hectares depuis le début de la semaine, de nombreuses personnes évacuées d’urgence se retrouvent sans aucun bien personnel, notamment sans médicament. Car ces feux, qui mobilisent un millier de pompiers, ont entraîné depuis mardi l'évacuation de 10 000 personnes, notamment à Cazaux. La Pharmacie du Soleil de ce village rattaché à la commune de La Teste-de-Buch a dû fermer ses portes devant la menace de l’incendie et le panache de fumée et de cendres en suspension dans l’atmosphère. Situées à quelques kilomètres des feux, les autres officines de La Teste-de-Buch, dont certains collaborateurs ont dû eux-mêmes quitté leur domicile, ont « récupéré » des patients sous traitements. « Ils ont été évacués en dix minutes et la plupart d’entre eux n’ont pas eu le temps d’emporter leurs médicaments », explique l’adjointe de la pharmacie du Pyla qui fait face à des personnes aux bords des larmes.
Car, le temps semble long pour ces vacanciers et ces résidents dont certains ont déjà passé leur troisième nuit dans les locaux de la foire-exposition ou chez des habitants. L’élan de solidarité et le relais pris par les mairies avoisinantes ne suffisent plus à compenser le désarroi de ces personnes évacuées dans l’urgence. La pharmacienne de la pharmacie Saint-Exupéry note une dégradation psychologique. « Cela devient long et compliqué. Par ailleurs, certaines personnes sont parties sans pouvoir emporter aucun effet personnel, ni même leur carte Vitale », relève-t-elle, ajoutant que dans ces cas l'équipe cherche à joindre le médecin traitant pour prendre connaissance du traitement en cours.
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