Depuis cinq ans, l’association Pharmacie urgence premiers secours (PUPS), en coopération avec la Chambre syndicale des pharmaciens de Paris (CSPP-FSPF), aborde la formation des équipes officinales aux gestes qui sauvent. De manière pragmatique mais appropriée, à partir de situations vécues par les officinaux, comme le présente Suzanne Tartière, médecin anesthésiste auprès du SAMU de Paris, fondatrice de la méthode FO.UR.MI (formation urgence minimum) qui collabore étroitement avec PUPS. Elle insiste également sur la capacité des pharmaciens à orienter le patient vers le 15.
Yorick Berger, titulaire à Paris, membre du bureau de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et vice-président de la Chambre syndicale des pharmaciens de Paris (CSPP) partenaire de l’opération précise que « des fiches de prise en charge permettent d’informer les urgences ou les médecins de la situation, car jusqu’alors nous ne documentions pas assez ce que nous faisions ».
Formation mixte
Mais aujourd’hui PUPS va plus loin. En prévision des rassemblements sportifs - Coupe du monde de rugby et Jeux olympiques - qui se tiendront en Île-de-France dans les prochains mois, l’association souhaite doter les pharmaciens de tous les outils pour prendre en charge les premiers secours. « Entre l’urgence vitale et le soin », remarque Jean-Michel Mrozovski, président du Comité de valorisation de l'acte officinal (CVAO), associé à cette démarche de formation en tant qu'établissement certificateur. Ainsi, dans la seconde phase de sa démarche, PUPS a noué une coopération avec l’organisme de formation WKTPharma, agréé OPC, FIF-PL et OPCO, afin de pallier ce manque.
En quatre modules d’e-learning, les équipes officinales peuvent compléter leur formation sur quatre aspects : les plaies, les brûlures, les situations diverses (accident, malaise, projection dans l’œil…) et les violences conjugales. Moyennant ces deux approches, les pharmacies d’île de France pourront être identifiées par le grand public à l’aide d’un sticker. Reste désormais à convaincre le reste du réseau officinal. Car, comme le souligne Gérald Aitmehdi, dirigeant de WKTPharma, « les pharmacies sont extrêmement sollicitées dans le premier secours, en raison de leur accessibilité, et elles vont devoir monter en compétence. Cela vaut tout particulièrement pour les officines à proximité des grandes salles de concert, des stades, mais aussi pour celles implantées dans les grandes stations balnéaires ».
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