Olivier Véran a annoncé hier que pour toute personne détectée positive au Covid la durée de l’isolement passerait dès lundi, de sept à dix jours. Cette mesure, qui ne concerne pas les cas contact, est destinée à contenir la progression des variants britannique, sud-africain et brésilien sur le territoire.
Depuis le 25 janvier, les données enregistrées sur la base SI-DEP intègre les résultats des tests RT-PCR de criblage, obligatoire si le premier prélèvement s’est révélé positif au test antigénique ou au test RT-PCR. Cette opération permet de suivre en temps quasi réel la diffusion sur le sol français du variant 20I/501Y.V1 (Royaume-Uni), du 20H/501Y.V2 (Afrique du Sud) ou encore du variant 20J/501Y.V3 (Brésil).
Sur la base de ces résultats, Santé publique France est en mesure d'indiquer aujourd'hui que parmi les tests positifs criblés au cours de la semaine dernière, 37 % correspondaient à une suspicion du variant britannique et 5 % indiquaient une présomption de variant sud-africain ou brésilien. Le variant britannique était surreprésenté chez les sujets âgés de 0 à 9 ans et chez ceux de 30 à 39 ans. En revanche, la présence des variants sud-africain et brésilien était supérieure parmi les classes d’âge de 20-29 ans et des 60-69 ans.
À noter que ces variants ont été détectés sur l’ensemble des régions métropolitaines, avec cependant une concentration supérieure à 30 % du variant britannique dans 40 départements. Dans 12 départements, ce variant représentait même plus de la moitié des cas. Quant aux variants brésilien et sud-africain, leur présence est décelée dans plus de 10 % des cas dans dix départements, dont une exception, la Moselle, où cette proportion est de 40 %.
Les sujets atteints de ces variants sont réputés plus contagieux et surtout contagieux plus longtemps en ce qui concerne le variant britannique (voir l’étude d’Harvard dans cette édition). Aussi la part élevée des variants dans les contaminations au Covid a conduit le gouvernement à prolonger la durée d’isolement des patients positifs sans distinction. « À partir de lundi, elle passera de sept à dix jours », a annoncé hier soir Olivier Véran, ministre de la Santé, lors d’un point sur la situation sanitaire. « Elle restera en revanche de sept jours pour les cas contact », a-t-il ajouté.
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