En coopération avec l'association Pharmacie urgence premiers secours (PUPS), la Chambre syndicale des pharmaciens de Paris (CSPP-FSPF) invite les pharmaciens d'Île-de-France et leurs équipes à se former aux gestes qui sauvent ainsi qu'à la prise en charge du petit secours. Des outils qui pourraient leur être fort utiles en prévision des événements sportifs des mois à venir - Coupe du monde de rugby et Jeux olympiques -. Mais pas seulement.
Malaise vagal, crise d’épilepsie, petite traumatologie, mais aussi étouffement ou encore violence conjugale… Quelle officine n’a pas eu à affronter ces situations aussi urgentes qu’impromptues ? Pour doter les pharmaciens d'Île-de-France et leurs équipes de tous les outils pour prendre en charge ces premiers secours, l’association PUPS (Pharmacie urgence premiers secours) poursuit l’action qu’elle mène depuis 2018 en partenariat avec Suzanne Tartière, médecin anesthésiste auprès du SAMU de Paris, fondatrice de la méthode FO.UR.MI (Formation Urgence Minimum).
Il s’agit de répondre de manière efficace par des gestes les plus simplifiés possibles aux urgences vitales. La formation dispensée par Suzanne Tartière et son association « Les transmetteurs » a ainsi le mérite de partir de situations concrètes et rencontrées en officine. Elle permet aussi aux officinaux d’effectuer une orientation pertinente du patient vers le 15. Une originalité : l'approche « comporte des fiches de prise en charge permettant d’informer les urgences ou les médecins de la situation, car jusqu’alors nous ne documentions pas assez ce que nous faisions », ajoute Yorick Berger, titulaire à Paris, membre du bureau de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et vice-président de la Chambre syndicale des pharmaciens de Paris (CSPP) partenaire de l’opération.
Cependant, il manquait jusqu’alors un maillon « entre l’urgence vitale et le soin », remarque Jean-Michel Mrozovski, président du Comité de valorisation de l'acte officinal (CVAO), associé à cette démarche de formation en tant qu'établissement certificateur. En effet, trop souvent, les pharmaciens et leurs salariés ne sont pas formés à la prise en charge du petit secours. Une coopération avec l’organisme de formation WKTPharma, agréé OPC, FIF-PL et OPCO, vient combler ce vide. Quatre modules d’e-learning proposent de compléter la formation des équipes officinales sur quatre aspects : les plaies, les brûlures, les situations diverses (accident, malaise, projection dans l’œil…) et les violences conjugales. Sur ce dernier chapitre, les pharmaciens désignés par le gouvernement lors de la pandémie comme premier lieu d’accueil ne disposent en effet pas de formation dédiée.
Acte précurseur dans la formation aux premiers secours de l'officine, l’initiative du PUPS ne devrait pas rester isolée. Si les pharmacies de la capitale et d’Île-de-France sont concernées, le reste du réseau officinal pourrait bientôt leur emboîter le pas. « Les pharmacies extrêmement sollicitées dans le premier secours, en raison de leur accessibilité, vont devoir monter en compétence. Cela vaut tout particulièrement pour les officines à proximité des grandes salles de concert, des stades, notamment cette année, en prévision de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques l’année prochaine », argumente Gérald Aitmehdi, dirigeant de WKTPharma.
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