L’UN des derniers obstacles à la mise en place du Développement professionnel continu (DPC) vient de tomber. À la fin de l’année 2012, la Haute Autorité de santé a en effet présenté la liste des méthodes et des modalités relatives à sa mise en œuvre. Rappelons que le DPC a pour objectifs, selon les termes de la loi HPST, « l’évaluation de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé ».
« Voilà qui permet de respecter le feu vert du dispositif, jusque-là théorique, du 1er janvier 2013 », se réjouit Thierry Barthelmé, président de l’UTIP. Désormais, pour satisfaire à l’obligation de DPC, les pharmaciens devront donc s’inscrire à un programme annuel ou pluriannuel de DPC qui comporte deux activités : l’une prévoyant l’analyse des pratiques, l’autre centrée sur l’acquisition des connaissances.
Selon la HAS, un programme de DPC devra répondre aux critères suivants : être conforme à une orientation nationale ou régionale de DPC, comporter des méthodes et des modalités validées par elle, et être mis en œuvre par un organisme de DPC enregistré auprès de l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC).
Quant à la liste des méthodes retenues par l’HAS, elle précise les exigences méthodologiques portant sur les programmes, les supports utilisés, les intervenants et la traçabilité de l’engagement des professionnels. Elle sera prochainement accompagnée de fiches techniques descriptives.
Bilan d’activité.
« Ce qui est véritablement nouveau au sein de ce dispositif de formation, souligne Thierry Barthelmé, c’est l’association de la composante évaluative à la composante cognitive. C’est aussi la nécessité, nouvelle pour les pharmaciens, de fournir un bilan d’activité au terme de la formation entrant dans le cadre du DPC. » De fait, à l’issue du programme de DPC, les officinaux devront communiquer à l’organisme de DPC, un résumé de la démarche engagée. De l’identification du besoin de formation, à la mesure de l’impact de celle-ci, en passant par évaluation du niveau de compétence et à la mise en place effective de la formation, l’ensemble de ces données servira de base à l’organisme de DPC pour valider la formation.
Le financement des formations entreprises dans le cadre du DPC reste, en revanche, mal connu. « Nous en saurons plus après la prochaine réunion de février de l’OGDPC, promet le président de l’UTIP. Pour l’heure seuls les financements FIF, pour les titulaires, et OPCA PL, pour les salariés, sont prévus. Le bilan d’activité nécessitera un financement spécifique. »
« Quoi qu’il en soit, à l’UTIP, nous veillerons à ce que la tarification des sessions colle au plus près au niveau de prise en charge, pour que les pharmaciens puissent s’acquitter à moindre coût de leur devoir de formation », précise enfin Thierry Barthelmé.
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