Ilan Rakotondrainy a été élu ce week-end président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Étudiant en 5e année à l’université de Bordeaux, il succède à Lysa Da Silva et devra poursuivre les nombreux travaux en cours, à commencer par la réforme du 3e cycle des études de pharmacie.
À l’issue de l’assemblée générale du 60e congrès de l’ANEPF, qui s’est tenu entre les 4 et 7 juillet à Agen, les étudiants en pharmacie ont choisi Ilan Rakotondrainy pour les représenter pendant un an. Une suite logique pour cet étudiant engagé depuis plusieurs années dans les tutorats et délégué de l’ANEPF au sein de l’Amicale coopérative des étudiants en pharmacie de Bordeaux. Son ambition est aujourd’hui simple : faire avancer la cause des étudiants en pharmacie, améliorer leurs conditions au quotidien et leur assurer les meilleures perspectives pour l’avenir. « Ce sont nos études qui conditionnent la manière dont nous exercerons notre métier ensuite », résume-t-il en effet. S’il a pu découvrir le monde de l’industrie, de l’hôpital ou de la biologie médicale durant son cursus, Ilan Rakotondrainy souhaite se tourner vers l’officine à la fin de ses études. « Le plus important pour moi, c’est la proximité avec les patients. On voit avec l’évolution du métier et les nouvelles missions que le pharmacien d’officine est aujourd’hui un professionnel de santé centré sur la thérapeutique, la prévention et l’accompagnement des patients », explique l’étudiant, très enthousiaste à l’idée d’exercer très bientôt un métier dont les évolutions correspondent à ses attentes.
Plusieurs dossiers chauds attendent le nouveau président de l’ANEPF et tous les membres du bureau élus pour l’année 2024-2025. En premier lieu, faire enfin aboutir la réforme du 3e cycle des études de pharmacie (R3C) dont la mise en œuvre, attendue depuis des années, est espérée pour la rentrée 2025. « La dissolution de l’Assemblée nationale nous a posé quelques problèmes et a retardé des arbitrages, souligne-t-il. Nous allons maintenant voir quelle stratégie appliquer pour que cette réforme puisse passer. Elle est essentielle pour assurer une montée en compétences des étudiants, leur apporter des aides pour se loger et se déplacer », rappelle Ilan Rakotondrainy, qui fait un lien avec les deux textes, le décret et l’arrêté, tout juste publiés au « Journal officiel » au sujet des territoires fragiles. « Si la réforme R3C est appliquée, elle permettrait vraiment de répondre aux besoins de ces territoires en difficulté », insiste-t-il. Notamment en aidant financièrement des étudiants qui voudraient faire des stages dans ces régions isolées, parfois éloignées de leur lieu de vie et d’études, pour peut-être s’y installer après.
Autre chantier prioritaire, l’attractivité des études de pharmacie, alors que l’on a déploré près de 1 500 places vacantes en 2e année de pharmacie ces deux dernières années. « En collaboration avec l’Ordre des pharmaciens, nous allons organiser un concours à la rentrée pour mobiliser des étudiants, des enseignants, des pharmaciens en exercice… L’idée c’est de promouvoir la pharmacie et toucher un public plus large à travers des défis. Nous donnerons plus de précisions sur cette initiative dès la rentrée pour que chacun puisse y participer ». Le nouveau bureau de l’ANEPF aura également pour mission d’exploiter les résultats du grand entretien organisé par l’équipe précédente. Une priorité se dégage déjà : la lutte contre les inégalités. Ilan Rakotondrainy s’attend donc à vivre une année bien remplie.
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp